Infrastructure & Chantiers
Pas de gestion des relations fournisseurs sans le concours des partenaires
Solution for Supplier Enablement de Microsoft n'a pas pour vocation d'aider les grands comptes à faire des économies avec le SRM (Supplier Relationship Management), mais de démocratiser l'adoption du b-to-b par les fournisseurs. (Lundi 18 mars 2002)
     

Microsoft, un acteur majeur de la gestion des relations fournisseurs ? Pas vraiment... L'éditeur a accru sa présence sur le marché de la gestion de la relation client (CRM) notamment avec ses services applicatifs bCentral pour les PME. Mais ce n'est pas pour autant qu'il s'attaque au segment des applications b-to-b à forte valeur ajoutée. En tout cas, pas par la grande porte pour concurrencer des acteurs comme I2, Peoplesoft, Commerce One, MatrixOne, Manugistics, SAP, Agile ou Ariba sur ce terrain.

Ce n'est donc pas chez Microsoft que l'on trouve dans le catalogue de logiciels les produits de sourcing fournisseurs, ni les fameuses interfaces de design collaboratif.
Et si l'on veut émettre des RFQ (request for quotation) et des RFI (request for information) dans le cadre d'enchères auprès de ses fournisseurs, la firme de Bill Gates ne propose pas de solution "packagée" prête à l'emploi. Au mieux, ces requêtes attaqueront des donnnées stockées dans SQL Server 2000, si c'est la base de données choisie d'un côté ou de l'autre.

Malgré tout, l'éditeur n'est pas complètement absent des relations que l'entreprise entretient avec ses fournisseurs. Mais il officie dans un tout autre registre que le SRM (Supplier Relationship Management) en tant que tel : l'infrastructure d'accueil des partenaires avec son offre Microsoft Solution for Supplier Enablement. En gros, c'est la gestion de la relation client b-to-b côté partenaire pour parler avec la gestion de la relation fournisseurs côté acheteur. Un domaine dans lequel sont aussi présents certains des acteurs cités ci-dessus, dont I2.

Les acheteurs en avance sur les fournisseurs
En règle générale, les plates-formes de SRM sont installées chez les acheteurs. Mais à quoi sert de gérer ses relations avec ses fournisseurs si ces derniers n'en ont pas envie ? Quel est l'intérêt d'ouvrir une place de marché si le nombre de partenaires présent est réduit à une peau de chagrin ? En clair : comment acheter dans un magasin où il n'y a rien à vendre ? Les fameuses économies tant attendues par les grands comptes, sur la gestion de leurs achats ainsi que l'optimisation des cycles de production et de la chaîne logistique, sont soumises à une condition forte. Les systèmes d'information des fournisseurs doivent connaître un développement et une adaptation parallèle à ceux des acheteurs.

"Microsoft ne propose pas du SRM, ni un portail orienté achats, mais des solutions destinées aux fournisseurs", déclare Stéphane Toubiana, responsable marché au sein de la filiale française de l'éditeur.
"Les échanges b-to-b sont le fait de donneurs d'ordre qui ont mis en place des projets e-procurement (gestion des achats). Leur objectif principal a été d'optimiser les coûts de traitement des achats et les relations avec les fournisseurs. Aujourd'hui, une des difficultés majeures qui ralentit les projets inter-entreprises est l'adoption très lente et difficile des technologies par les fournisseurs. Ces derniers ont des problématiques différentes des acheteurs. Ils n'ont pas vu les bénéfices qu'ils pouvaient tirer des échanges b-to-b. Pour les fournisseurs, rejoindre une place de marché est plutôt vécu comme une contrainte."

L'intégration, facteur clef des échanges b-to-b
A n'en point douter, les fournisseurs devraient également pouvoir réaliser des gains en collaborant avec les acheteurs. Au minimum, ils peuvent éviter de se faire supplanter par leurs concurrents. Pour Stéphane Toubiana, le besoin s'exprime ainsi de leur côté : "J'ai été le premier fournisseur à répondre à la demande du client. Je suis le premier à prendre en compte électroniquement les commandes. Et je peux, au moins à court terme, augmenter ma notoriété auprès des grands comptes." Voici pour le facteur accélérateur, avec des promesses de contrats à la clef. Quant au facteur d'élimination, il est bel et bien présent à plus long terme. Au moment où un nombre critique de fournisseurs aura adopté ces principes d'échanges, les réfractaires devront exposer plus d'un argument de poids pour ne pas perdre des marchés.

Quant aux économies proprement dites, elles sont peut-être moins évidentes côté fournisseur que côté acheteur. Quoique... Microsoft Solution for Supplier Enablement s'articule autour de deux produits phares de l'éditeur : Commerce Server 2000 et Biztalk Server 2000. Le premier se charge de gérer les catalogues stockés dans SQL Server 2000 sous la forme la plus normalisée possible. Le second traite les requêtes et les échanges de données en rapport avec ces catalogues. Au passage, il se charge de les transformer dans un format compréhensible par le système cible de l'acheteur, si besoin est. Par ailleurs, si Microsoft ne gère pas les RFI et les RFQ, il les stocke et facilite leur prise en compte côté fournisseur.

Les grands fournisseurs mangeront-ils les petits ?
"Avec notre solution packagée, nous renforçons l'intégration avec le back-office", explique Stéphane Toubiana. "Nous sommes confrontés à un existant chez le client, dans des bases Oracle, avec des systèmes ERP, etc. Biztalk peut être utilisé dans une optique non EAI pour pouvoir gérer la relation du fournisseur en aval avec les clients équipés de différents systèmes. Ce même Biztalk, aussi bien chez le client que le fournisseur, va servir à intégrer les commandes dans les back-office et réduire les coûts de traitement. Cela concerne plutôt des fournisseurs de moyenne ou grande taille. Les petits auront besoin de solutions très simples et très packagées."

Ces petits choisiront-ils Microsoft Solution for Supplier Enablement ? Pas si sûr, car le produit se chiffre en plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'euros. Du coup, il s'adresse à la première catégorie de ceux qui ont déjà dépassé une taille critique. Deux solutions se présentent aux fournisseurs moins importants : jouer le commerce de proximité, ou attendre que l'éditeur traditionnellement orienté vers les systèmes des PMEs fasse un pas dans leur direction, avec des solutions plus adaptées à leurs besoins.

[François Morel, JDNet]
 
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