Dur pour la fierté des équipes Compaq: si les technologies du texan seront bien valorisées au sein de l'entité née de la fusion avec HP, la marque Compaq, elle, va s'effacer derrière celle de HP. C'est ce qui ressort clairement des infomations communiquées par la firme quant à la fusion des gammes de produits, notamment pour le marché professionnel.

Ainsi, pour le marché des serveurs à architecture x86, les serveurs Compaq Proliant deviennent des... HP Proliant. De même, les systèmes à haute disponibilité de Compaq, c'est-à-dire la gamme des systèmes Himlaya NonStop, sont conservés et passent sous la bannière HP. Tru64 Unix, le système recupéré par Compaq via l'acquisition de Digital, verra ses fonctions les plus avancées, notamment dans le domaine du clustering, intégrées à l'Unix de HP (HP-UX). Sur le marché Unix justement, c'est l'architecture PA-Risc en tandem avec HP-UX qui mènera la danse. Au final, la marque Compaq ne survivra que pour les PC vendus aux entreprises (ordinateurs de bureau et portable) et au grand public (pour ce dernier marché, les deux marques cohabiteront).

Voilà donc pour le matériel. En ce qui concerne le logiciel, la marque Openview, nom de la plate-forme d'administration de HP, sera l'un des grands étendards de la firme. Côté organisation, pas de grosse surprise: HP opte pour quatre divisions : Enterprise Systems Group (serveur, stockage, logiciel d'administration), Services (environ 65 000 collaborateurs), Imaging and Printing Group (matériels de numérisation, d'impression) et Personal Systems Group (micro, PDA...).

La comparaison (inévitable) avec Big Blue conduit à penser que l'édifice HP est encore fragile du côté du logiciel. Pour faire face à IBM sur la totalité du champ de bataille que représente le système d'information, HP manque d'armes du côté des architectures logicielles. Une faiblesse tacitement reconnue: les communiqués officiels précisent que des partenariats seront noués pour permettre à HP d'étendre son champ d'action aux architectures J2EE ou .Net. Indispensable pour devenir "fournisseur de solutions globales".