Acteurs
WS-I deviendra-t-il autre chose qu'une arme anti-J2EE ?
Des emails signés Bill Gates soulignant la vocation "anti-J2EE" du consortium dédié aux Web Services n'encouragent pas vraiment Sun à se joindre à l'organisme. (Mardi 28 mai 2002)
     
Sun pourrait finalement refuser de prendre part aux travaux du comité de direction du WS-I (pour Web Services Interoperability Organisation) : un organisme qui, rappelons le, a été fondé en début d'année par IBM et Microsoft pour prendre en charge les tests de compatibilité des solutions intégrant la technologie de dialogue inter-applicatif du même nom. C'est ce que vient de révéler une source proche de Sun dans un entretien accordé à notre confrère américain CRN. Une réaction qui intervient de manière plutôt paradoxale après l'assouplissement affiché par Microsoft quant à sa position sur l'entrée éventuelle de la firme de Palo Alto au sein du bureau du consortium.

Sur ce point, le responsable de la gamme de produits .Net,
Neil Charney, avait notamment affirmé que Microsoft ne s'opposerait pas à la proposition d'IBM concernant l'arrivée de deux nouveaux membres de direction (voir notre précédent article sur le sujet). Sans s'opposer à une entrée éventuelle de Sun à cette occasion, le porte-parole insistait en outre sur l'importance de prendre en compte toutes "les propositions des membres du WS-I sans en exclure, ni en favoriser aucune".

Le WS-I : une arme pour exclure Sun ?
De son côté, le contact de CRN revient sur les orientations données initiallement par Bill Gates dans ce domaine : des prises de position éclairées par des e-mails récemment rendus public à l'occasion du procès anti-trust intenté contre la firme de Redmond. Selon lui, ces documents révèlent que le président de Microsoft a accepté l'idée d'un plan de soutien au projet WS-I "simplement parce que Sun ne faisait pas parti du groupe des fondateurs du consortium [soit le comité dirigeant] et qu'il était assuré que Microsoft mais également IBM voteraient contre l'admission du constructeur au sein du bureau".

"Microsoft emploie ce procédé pour tenir Sun en dehors des travaux traitant de l'interopérabilité des solutions sur le terrain des Web Services", ajoute t-il. Dans l'un des messages présentés comme preuve lors du procès, Bill Gates indiquerait littéralement que Microsoft serait partie prenante du projet WS-I à condition que Sun n'y soit pas impliqué. Un ensemble d'avis qui d'après ce correspondant anonyme tenterait à prouver que le groupement aurait été soutenu par l'éditeur dans l'objectif d'exclure le promoteur de la plate-forme J2EE (Java 2 Enterprise Edition) de l'univers des Web Services.

Contacté par CRN, Simon Phipps, membre du comité de direction de Sun, précise quant à lui qu'aucune décision ne sera prise dans la précipitation. La firme entend maintenir "sa position d'observation" sur ce dossier tout en considérant comme encourageante la récente proposition d'IBM de lui accorder un siège. Une temporisation qui regarde d'autant la montée en puissance du WS-I. Et affecte tout simplement sa légitimité.

[Antoine Crochet Damais, JDNet]
 
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