Oracle enfonce le clou :
la nouvelle version de sa base de données 9i
sera compatible avec plusieurs serveurs Linux en clustering
- une technique qui permet de faire travailler plusieurs
serveurs ensemble sur une même tâche. Le
choix de Linux apporte une preuve supplémentaire
de l'importance de l'OS au pingouin pour Oracle. L'éditeur
de 9i a choisi Red Hat Advanced Server pour la partie
OS, qui a été modifiée pour pouvoir
s'intégrer à l'ensemble. Quant à
la partie matérielle, c'est Dell qui a été
retenu - Dell qui fait partie des actonnaires de Red
Hat. Selon Pascal Rawsin, responsable Marketing Base
de Données chez Oracle, "le package ainsi constitué
est disponible dans toutes les tailles, depuis le plus
petit serveur de bases de données au plus gros
système".
Le tout forme selon
Oracle un ensemble prêt à l'emploi :
"notre offre a été conçue
pour s'installer très rapidement.
L'OS,
la base de données et le serveur sont pré-configurés.
Le travail nécessaire pour intégrer notre
package dans un environnement ne dépassera donc
pas quelques jours. Notre objectif est le J+3".
Cette intégration se fera si nécessaire
avec l'aide d'Oracle, qui assure le service après-vente.
L'éditeur pourra fournir ses services d'installation
ou de migration aux client qui le réclament.
Première
cible : les mainframes d'IBM
Oracle compte attaquer de front les mainframes d'IBM,
qui "sont handicapés par un coût beaucoup
plus élevé que les plates-formes Intel,
notamment en raison des longs développements
que leur mise en place nécessite". Oracle
vante son rapport performances/coût, "5 à
8 fois plus élevé qu'un serveur Mainframe
d'IBM". Rappelons tout de même qu'IBM n'est
pas le seul concurrent de l'alliance Dell / Oracle /
Red Hat. D'autres constructeurs proposent des plates-formes
similaires à celle que met en avant Oracle (Linux/Intel).
Pour marquer sa différence,
Oracle compte sur plusieurs fonctions: "l'offre
que nous proposons dispose d'un niveau de sécurité
particulièrement élevé. En effet,
si un serveur tombe
le système
reste stable : un procédé de cache
permet aux autres serveurs de reprendre les travaux
en cours sur le serveur qui est tombé. Le système
ne plante pas, et les autres serveurs se répartissent
les taches automatiquement. Ce qui, entre autres, nous
permet de garantir des frais d'entetien très
réduits".
Linux
promis à un avenir radieux
Linux semble donc retenir beaucoup l'attention chez
Oracle, même si Pascal Rawsin certifie que l'entreprise
est "agnostique : nous n'avons pas de préférence
en matière d'OS. Mais il faut bien dire que Linux
permet d'atteindre des ratios performance/coût
spectaculaires". Oracle Corp. cite d'ailleurs une
étude d'IDC qui évalue le marché
des serveurs de bases de données sous Linux à
un peu moins d'un milliard de dollars pour l'année
en cours, et à 5,9 milliards de dollars en 2006".
Difficile pour l'éditeur d'ignorer une telle
manne.
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