Le chiffre paraît colossal:
selon l'étude financée par le "National
Institute of Standards and Technology" (NIST) le
manque de qualité des logiciels coûterait
à l'économie américaine la bagatelle
de 59,5 milliards de dollars, soit 0,6% du produit intérieur
brut. 21,2 milliards seraient endossés par les
développeurs de logiciels eux-mêmes et
38,3 milliards par les utilisateurs. Des coûts
qui ont été calculés en évaluant
le temps consacré par les utilisateurs et les
développeurs à la résolution des
problèmes logiciels ainsi que les pertes de productivité
qui en découlent.
Pour arriver à ces conclusions, les analystes
ont 18 mois
durant
procédé à des études de
cas sectorielles, dans l'industrie automobile, l'aéronautique
ou encore les services financiers. Avec à chaque
fois le souci d'identifier les coûts suscités
par ce que le rapport nomme "une infrastructure
de test des logiciels inadaptée". Le
rapport produit à l'issue de l'étude (plus
de 300 pages) ne se limite pas aux constats mais
tente aussi d'entrevoir dans quelle mesure cette somme
pourrait être revue à la baisse.
Le NIST observe que si la grande majorité des
bugs sont "introduits" dans les toutes premières
étapes des développements, la moitié
d'entre eux ne sont identifiés que dans la dernière
ligne droite du développement ou durant la commercialisation...
En décryptant l'impact d'un bug sur toute la
chaîne de production du logiciel, les analystes
estiment qu'un contrôle renforcé de la
qualité logicielle permettrait de réduire
d'un tiers (soit de 22,5 milliards de dollars) le coût
des bugs, ce coût étant réduit d'un
tiers pour les utilisateurs et de la moitié pour
les développeurs.
Au final, il faudrait donc dans tous les cas que les
Etats-Unis encaissent au moins un coût annuel
de 38,3 milliards de dollars. Le prix de l'imperfection
logicielle...
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