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Worldcom : les derniers sursauts ?
WorldCom est poursuivie par ses créanciers, qui lui réclament 2,65 milliards de dollars. De quoi faire couler la compagnie, ou peut-être donner envie à un autre opérateur de la racheter ? (Mercredi 17 juillet 2002)
     
Worldcom joue sa survie cette semaine. Le géant des télécommunications est traîné devant la justice par 25 de ses banques - deux seulement ont renouvelé leur soutien à l'opérateur. Les 25 créanciers mécontents espèrent bien recouvrer tout ou partie partie des sommes engagées, et demandent que les dépenses de WorldCom soient gelées.

Un arrêt de mort ?
La somme réclamée est colossale : 2,65 milliards de dollars. De quoi entraîner WorldCom dans la spirale de la faillite - si l'on en croit les avocats de l'opérateur. WorldCom connaît en effet de grosses difficultés de trésorerie : la compagnie a récemment cherché à reconstituer son fonds de roulement en s'engageant dans de nouveaux prêts. La situation semble critique, et un jugement défavorable pourrait entraîner WorldCom par le fond.

En cherchant à récupérer leurs capitaux, les 25 banques impliquées dans la procédure donnent l'impression de vouloir dépecer le géant des télécoms juste avant qu'il ne trépasse, probablement dans le but de devancer les demandes des autres créanciers. A cette heure, seules deux banques sont prêtes à soutenir leur client : J.P. Morgan Chase et Citigroup.

Le monde de la finance est choqué
Pourquoi WorldCom a-t-il enregistré 25 défections simultanées ? Sans doute parce qu'à la lecture des véritables chiffres comptables, l'entreprise se porte assurément assez mal. Mais aussi parce que les manipulations comptables de WorldCom ont profondément choqué les investisseurs. Une enquête menée par le congrès Américain montre en effet que la fraude était une pratique bien établie chez WorldCom - et ce depuis l'année 2000. Les chiffres étaient maquillés dans le but de conformer les résultats de l'entreprise aux prévisions communiquées aux marchés.

Quel avenir pour WordlCom : faillite, rachat, démantellement ? La règlementation Américaine empèche un opérateur de télécom de racheter un concurrent - la concentration est prohibée par une loi qui date de 1996. Mais l'administration Américaine seraît prête à faire une exception : la FCC (Federal Communications Comission) veut éviter que le traffic Internet soit troublé par l'éventuelle faillite de WorldCom - et en particulier que 20 millions de clients se retrouvent sans capacité de communication.

L'option du rachat est incertaine
A cette heure, la FCC se réserve encore la possibilté de revenir sur son annonce : ses positions ont été vertement critiquées par les baby-bells, qui craignent qu'un monopole n'émerge suite à un éventuel rachat. Pourtant, la faillite de WorldCom résonnerait comme un coup de tonnerre aux Etats-Unis, et causerait sans doute de gros dégâts chez ses clients. Un choix cornélien pour la FCC ...

[Nicolas Six, JDNet]
 
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