Sécurité
Le gouvernement américain défie Cisco et ISS
Comment répondre à la menace lancinante du cyber-terrorisme ? En concevant soi même ses protections contre le pirates. On n'est jamais aussi bien servi que par soi même, selon George Bush. (Jeudi 18 juillet 2002)
     

L'adage est bien connu : aucun système de protection n'est infaillible, pas même le bouclier informatique de la défense américaine. Un fait d'autant plus grave que de son côté, la menace du cyber-terrorisme est grande si l'on en croit les services secrets américains. Selon George Bush lui-même, "l'expertise des terroristes dans le domaine des cyber-attaques est en train de progresser". Au lendemain du 11 septembre, le gouvernement Américain se devait de réagir, sous peine de ne pas être capable - le moment venu - d'empêcher un groupe de hackers d'immobiliser son infrastructure informatique.

Un constat sévère
La réaction de George Bush s'est faite attendre 9 longs mois après qu'il ait créé l'Office of Homeland Security ; mais elle se révèle aujoud'hui particulièrement spectaculaire. Le constat du président des Etats-Unis se veut d'abord sévère : "Alors que les technologies de l'information américaines sont les plus avancées au monde, nos systèmes informatiques nationaux n'ont pas assuré leur mission de sécurité du territoire de façon adéquate".

"Les bases de données utilisées pour la mise en place des lois férérales, pour l'immigration, le contre-espionnage, la santé publique et la gestion des situations d'urgence n'ont pas été reliées d'une façon qui nous permette aujourd'hui d'appréhender les points sur lesquels ont doit déplorer des insuffisances ou des redondances".En clair : les Etats-Unis ont besoin de reprendre chaque pan du réseau public national pour renforcer sa cohérence et sa résistance. Un office a été créé pour superviser cette mission.

Une série de mesures parfois étonnantes
Bush a également fait une série de propositions - qui doivent encore être approuvées par le congrès. Pour l'essentiel, il s'agit de mesures attendues : la liaison d'un plus grand nombre de bases de données et la protection des données personnelles qui y sont contenues. Et évidemment l'amélioration de la protection des infrastructures critiques - celles du transport et de l'énergie notamment, ainsi que les points de communication entre les réseau nationaux et l'Internet.

Mais deux mesures retiennent plus particulièrement l'attention. George W. Bush a en effet proposé une extension du contrôle des informations, ce qui équivaut à limiter les libertés individuelles des internautes. Une sorte de carte blanche juridique délivrée aux agences de sécurité américaines, qui disposent pourtant d'outils déjà particulièrement efficaces pour traquer les informations.

Cisco et ISS vont-ils être concurrencés par l'Etat ?
Deuxième mesure, la plus spectaculaire sans doute : la création d'une
entreprise nationale de R&D en sécurité informatique. Le gouvernement Bush ne se satisfait pas de la position de consommateur de produits de sécurité de l'administration. Il souhaite que l'Etat devienne le pivot du secteur et reprenne la main sur le développement des technologies les plus avancées.

L'entreprise nationale souhaitée par Bush aura pour mission de produire des prototypes, en travaillant bien sûr avec l'expertise du secteur privé. Les premiers champs de recherche de cette nouvelle entité sont la biométrie et les systèmes de détection d'intrusion. Cisco et ISS doivent-ils craindre pour leurs brevets ? Impossible de le dire pour l'instant.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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