Infrastructure/Chantiers
Jarchive : un coffre fort virtuel pour les données
La 'Banque du Document' permet de déposer des papiers précieux dans un coffre fort distant, par fax, eMail ou ftp. Une offre qui se démarque en visant les PME en plus des grands comptes. (Lundi 22 juillet 2002)
     
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Pour conserver un document précieux, on peut se rendre dans sa banque et le déposer dans un coffre fort. En septembre, il deviendra également possible de l'envoyer vers un coffre fort virtuel, par fax, par mail ou par transfert de fichier. De quoi convaincre les utilisateurs les plus technophobes de goûter aux joies du stockage numérique.

Bien sûr, une fois archivés, il faut pouvoir manipuler ces documents : les classer, les consulter et les produire si besoin est. Une tâche qui est dévolue au portail Jarchive.com : "Notre interface a été conçue pour ressembler à un système d'archivage traditionnel, avec ses catégories et ses dossiers que l'on peut créer à loisir" explique Lionel Pons, PDG de la Banque du Document.

Portail de consultation
L'utilisateur est le seul à pouvoir consulter ce site, grâce à sa clé d'authentification. Mais la finalité d'un tel système n'est-elle pas de donner un
accès à un tiers, pour vérification légale du document ? "C'est effectivement la principale finalité du système. Une commande du site permet donc d'envoyer ce document à une tierce personne, par mail ou par Cd-Rom". La deuxième solution donnant évidemment lieu à des coûts d'expédition.

Quel intérêt pour le client ? "Nous lui apportons la garantie que son document sera toujours là dans 10 ans, même s'il est victime d'une catastrophe naturelle. Nous horodatons son fichier de façon à ce qu'il puisse prouver qu'il avait déjà travaillé dessus à une date donnée. Nous lui permettons aussi de ne plus se soucier du stockage de ses documents précieux".

La confiance inspirée par le tiers
Mieux encore : "Le simple fait que le document en question soit fourni par un tiers de confiance est un gage précieux pour un tribunal ou un assureur. Même s'il n'y a pas d'explication logique à celà, un document paraîtra toujours plus probant s'il est issu d'un organisme qui a la pleine et entière confiance de la justice. C'est un avantage de nature psychologique".

Tout celà a évidemment un coût. Entre 1,5 et 0,5 euros le méga-octets, selon que l'on utilise le service pour stocker un document par mois, ou au contraire des dizaines de fichiers chaque jour. Ce tarif constitue la seule source de revenu de Jarchive.Com. Le seul concurrent crédible de la Banque du Document, Zantaz, mise seulement sur un archivage automatisé, Jarchive fait le pari d'un archivage occasionnel, délibéré.

Modèle économique 'tous azimuts'
En somme, Jarchive vise le marché des PME et des toutes petites entreprises. Mais la Banque du Document vise aussi les grands comptes : "Nous avons un triple positionnement : les particuliers, les PME et les grands comptes. Le site Jarchive est orienté PME. Quant aux grands comptes, nous leurs vendons nos solutions au cas par cas, à la façon des ASP". Lionel Pons cible le B to B et le B to C à la fois avec une large gamme de services.

Un choix trop ambitieux ? Peut-être pas : "Ce qui nous coûte cher, ce n'est pas tellement le canal de distribution, mais plutôt le coeur de notre métier : le coffre fort virtuel. Nous nous sommes conformés à la norme Z 42.13, ce qui suppose des investissements très lourds dans le domaine de la sécurité et de la PKI. Nous dépensons des fortunes dans des zones démilitarisées équipées de système de biométrie." Une bonne raison de diversifier ses sources de revenu.

Le capitaine est le seul maître à bord
Lionel Pons voit le lancement de la Banque du Document comme un quitte ou double : "Soit la clientèle n'est pas au rendez-vous, soit notre solution devient incontournable. Dans ce cas là, nous atteignons le seuil de rentabilité en un an, et nous réalisons 6 millions d'euros de chiffre d'affaire dès 2004". Un objectif ambitieux pour la Banque du Document, qui a levé 2 millions d'euros il y a un an.

Lionel Pons joue gros : le PDG est propiétaire de plus de la moitié du capital de l'entreprise. Il a aussi sur lui le regard de plusieurs investisseurs, parmi lesquels figurent l'Anvar et la Lyonnaise de Banque. Mais en sa qualité de patron de plusieurs entreprises, et de membre de plusieurs commissions sur les documents électroniques -, Lionel Pons est mieux placé que personne pour connaître les risques qu'il encourt.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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