Dans la jungle des solutions
de paiement, on distingue quatre familles qui pratiquent
des tarifs bien particuliers, et qui ont un positionnement
stratégique propre. On trouve d'abord les banques -
la plupart proposent une solution de paiement en ligne.
Un peu plus loin de nous : les 'pure players' français,
spécialisés dans le paiement sécurisé
sur Internet. Encore un peu plus loin de nous : les
leaders mondiaux, qui ne peuvent pas toujours commercer
avec un client étranger. Enfin, les offres internationales
qui ont un positionnement original, et qui se distinguent
par conséquent des leaders du secteur.
Ces
quatre catégories servent de base à notre
tableau comparatif.
Nous avons choisi un représentant par famille,
parmi les offres les plus crédibles, et nous
l'avons passé au crible : tarifs, conditions,
puis deux exemples correspondant à deux modèles
économiques différents. De quoi se faire
une idée des avantages de chaque type d'offre.
Voir
plus clair dans la tarification
Il est nécessaire de faire un petit arrêt
du côté des tarifs : ils peuvent paraître
assez opaques. Hors coûts d'implémentation,
on distingue essentiellement quatre postes sur lesquels
les 'merchant account providers' se rémunèrent :
-
Le coût d'entrée (set up fee) : C'est
la somme initiale à débourser pour profiter
de la solution de paiement - frais de dossier et
ouverture du service inclus. A ne pas confondre avec
les coûts d'implémentation. La somme demandée
est souvent proche de 100 euros.
- Le taux prélevé
sur chaque transaction (discount rate) : Le
prestataire se rémunère souvent en prélevant
un pourcentage fixe sur chaque transaction. Dans la
plupart des cas, ce pourcentage varie avec le nombre
de transactions effectuées chaque mois. Le taux
du prélèvement oscille de 2 à 15 %.
- Le montant prélevé
sur chaque transaction (per transaction fee) :
La plupart des prestataires combinent une rémunération
au pourcentage et à l'acte - même
si certains se contentent
du pourcentage. Le prélèvement à
l'acte fonctionne de la façon suivante :
le prestataire retient une somme fixe sur chaque transaction,
qui varie entre 10 centimes d'euros et 1 euro.
- Le montant du remboursement (chargeback) :
C'est un coût qu'il faut impérativement
intégrer à son étude prévisionnelle.
Dans 0 à 5 % des cas en moyenne, le client
reviendra à vous pour régler un litige :
un double paiement, une facturation trop élevée,
etc. Il est souvent nécessaire de le rembourser,
ce que les prestataires ont parfaitement intégré
dans leurs outils d'administration. Mais ce service
est facturé assez cher. Attention : au dessus
d'un certain taux de chargeback sur la totalité
des transactions effectuées, votre fournisseur
vous inscrira sur une liste noire. Le remboursement
est donc un paramètre à surveiller de
très près.
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