La zone de couverture du GPRS
est immense, mais les taux de transferts qu'il propose
sont peu satisfaisants - 40 kbps lorsque tout est
au mieux. Quant au Wifi, sa zone de couverture est parcellaire,
mais ses taux de transfert sont spectaculaires -
11 mbits et plus. L'idéal serait donc de pouvoir
profiter à la fois du Wifi et du GPRS sur un même
terminal mobile. Bonne nouvelle : les terminaux compatibles
avec les deux technologies sont enfin disponibles. Mauvaise
nouvelle : il est très difficile de faire
cohabiter les deux réseaux.
Mais
les choses pourraient changer bien vite grâce
au logiciel de Mobility Networks Systems. Au coeur du
problème : la délicate manoeuvre
du passage d'un réseau à l'autre -
le "roaming". Le but étant d'arriver
au scénario suivant : un possesseur de terminal
GPRS arrive dans le hall d'accueil de son hotel équipé
par l'opérateur en Wifi : son terminal reconnait
immédiatement le réseau Wifi et s'y connecte
automatiquement pour bénéficier de ses
débits supérieurs.
Le
Wifi devient un module du réseau GPRS
Pour parvenir à cet idéal, l'opérateur
de téléphonie mobile doit intégrer
la technologie Wifi à son réseau GPRS.
C'est ce que permet le logiciel de Mobility Network
Systems. La manoeuvre semble assez simple : le
point d'accès Wifi s'intègre au réseau
en 24 heures d'implémentation, et il utilise
par la suite les mêmes procédés
d'identification, de facturation et de sécurité
que les modules GPRS traditionnels. La voie est donc
ouverte à un réseau hybride, majoritairement
GPRS mais parsemé de points d'accès Wifi.
La solution est encore
en cours de finalisation, mais un test effectué
par un opérateur de téléphonie
canadien s'est révélé concluant.
Elle sera commercialisée d'ici la fin de l'année,
comprenant un logiciel à installer sur un serveur -
relié au point d'accès Wifi - et
un autre destiné au centre technique qui contrôle
le réseau GPRS.
Investissements
considérables
Du côté du client, l'identification se
fait de façon 100 % logicielle, avec un
mot de passe et un identifiant, ou encore gràce
à une carte SIM - une petite puce amovible
qui équipe les téléphones portables.
Le système est compatible avec la facturation
au bit de données transféré.
Finalement, le plus grand
obstacle aux réseaux hybrides Wifi/GPRS mobile,
c'est l'investissement initial, aussi bien pour le client
que pour l'opérateur. Pour attirer le client
vers ces réseaux à deux vitesse, il faudrait
que les opérateurs
implantent
de nombreux points d'accès Wifi dans des endroits
stratégiques - aéroports, centres
commerciaux, hotels, ... Ce qui représente
un investissement considérable. Pour les convaincre
de casser leur tirelire, il faudrait donc que de nombreux
clients s'équipent rapidement de terminaux hybrides.
Mais ces produits viennent juste de débarquer,
ils coûtent encore très cher et le parc
actuel des terminaux se renouvellera lentement ...
Un décollage
bien incertain
La porte de sortie de ce cercle vicieux doit être
cherchée du côté des opérateurs :
seuls de solides partenariats commerciaux avec les fabricants
de terminaux - doublés d'une solide campagne
de marketing - pourraient faire émerger
ce marché. Mais peut-on demander à un
secteur profondément endetté de prendre
des risques, et d'investir ?
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