L'extranet représente l'une des
pièces maîtresses du système d'informations des constructeurs
automobile. Ces industriels l'utilisent généralement
pour prendre en charge l'ensemble des requêtes émises
par leurs concessionnaires en vue d'optimiser l'activité
des chaînes de montage... et aboutir ainsi à
un mode de production en flux tendu réduisant les
stocks. En 1996, l'industriel Skoda, filiale de l'allemand
Volkswagen, décide de se doter d'une telle brique.
Un projet qui aboutit en 2001 à une application
liée à plusieurs serveurs et bases de données
de son système d'entreprise.
D'un extranet statique à
une plate-forme dynamique
Dans
sa première version, l'extranet de Skoda qui est
mis en production courant 1996 se réduit à
un site Internet statique adossé à un serveur
Web IIS (Microsoft).
Dans les années qui suivent, le constructeur cherche
un moyen de connecter ce dispositif à son système
central, soit un serveur AS400 dans un premier temps.
Objectif affiché la société :
offrir à ses 520 revendeurs une fonction de commande
en ligne couplée à des données relatives
à la disponibilité en stocks.
Pour répondre à cette problématique,
la firme opte d'abord pour une solution sous forme d'applet
Java. "Ce qui permettait d'émuler les écrans
verts de notre AS400 au sein des navigateurs client",
détaille Olivier Gottwald, directeur technique
de Skoda. Après avoir retenu le produit d'OpenConnect
(OC/WebConnect) en 1997, le comité de pilotage
du projet se tourne deux ans plus tard vers JWalk :
une applet développée par Seagull. "Plus
facile à administrer, ce dernier présentait
également une ergonomie améliorée,
proche de celle d'une interface Windows", commente
le responsable.
Transidiom : "un middleware
généraliste"
Début 2000, le constructeur entend améliorer
son extranet en l'appuyant sur une véritable solution
de Web-to-host. Entendez par là un serveur d'applications
couplé à middleware, le tout dessiné
pour délivrer un site Web connecté un système
central. Suite à une brève étude
de marché, Skoda se tourne vers le serveur d'applications
Java JRun (Macromedia),
et la technologie d'intégration de Seagull.
Baptisée Transidiom,
cette dernière fournit des passerelles (SOAP, MQSeries,
etc.) pour se connecter à divers environnements
tiers, Java, .Net et AS400 principalement.
Fort
de ce nouvel environnement, l'extranet de Skoda accueille
désormais les requêtes utilisateur grâce
à une logique applicative Java - sous forme de
JSP (Java Server Pages). Des demandes qui sont ensuite
transmises à Transidiom par le biais de composants
middleware EJB (Enterprise Java Bean). Le logiciel de
Seagull se chargeant quant à lui de se connecter
à diverses applications en vue de bâtir les
réponses adéquates. Parmi les systèmes impliqués,
Skoda compte en premier lieu un serveur AS400, mais également
des bases de données SQL Server (Microsoft) et
DB2 (IBM) - stockant respectivement historiques d'achat
et données de production (planning, etc.).
Vers des
fonctions de commandes étendues
Quels sont les
principaux avantages apportés par cette architecture
? "Dans la mesure où elle ne nécessite
pas l'utilisation d'applets, elle se révèle
d'abord moins exigeante en termes d'administration des
postes client, commente Olivier Gottwald. Plus flexibles,
ses possibilités d'intégration nous ont
également permis d'offrir des fonctions plus étendues,
en tirant notamment parti des liaisons avec les bases
de données." Au programme de ces évolutions :
la possibilité de modifier une commande dans ces
moindres détails (options désirées,
couleurs, etc.).
Testée par l'équipe de projet, la plate-forme
afficherait des performances d'accès bien meilleure que
celles de ses prédécesseurs. Pour preuve :
une demande autour d'une disponibilité en stocks
ne nécessiterait que quelques secondes avant de
voir une réponse s'afficher, là où
les clients légers OC/WebConnect et J Walk faisaient
patienter l'utilisateur plus d'une minute. "A la
différence de ces applets, le nouvel ensemble se
contente d'un seul port serveur pour fonctionner, ce qui
améliore le niveau de sécurité en
réduisant notamment les risques d'intrusion",
conclut-on chez Skoda.
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