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En 2001, quand le Groupe CAT
quitte le giron de Renault, la firme de transport et de
logistique s'empresse d'adopter une stratégie différente
ce celle de son ancienne maison mère. Les buts:
rattraper le retard pris sur la concurrence et conquérir
de nouveaux marchés. Au milieu de cet ambitieux
chantier, la connexion du SI du Groupe à tous les
systèmes d'approvisionnement des clients apparaît
comme un atout maître pour la CAT. Dans le même
temps, il semble bien difficile de le faire évoluer -
et de réduire ses coûts - tant l'aspect
"boite noire" des applicatifs rend l'ensemble
complexe et monolithique.
Souplesse
et économies: les critères de choix d'HP
Dans les bureaux du PDG et du DSI fraîchement
nommés, plusieurs solutions sont examinées
pour réduire les coûts du SI, et pour récupérer
une certaine souplesse sur la gestion de l'infrastructure.
Le parc de machines est considérable : 2 500
postes clients, 100 serveurs sous Unix, 170 serveurs
sous NT disponibles 24h/24 dans 20 pays du monde. L'infogérance
retient très vite les suffrages de l'exécutif
de la CAT, et un appel d'offre est passé.
HP
et Cap Gemini se retrouvent tout en haut de la short
list. Le premier est finalement retenu : "HP
Services s'est engagé sur une franche réduction
des coûts, explique Alain Rouas, PDG du Groupe
CAT , de l'ordre de 30 % sur cinq ans, et
nous a également aidé à voir plus
clair dans la boite noire des applicatifs de l'entreprise.
Qui plus est, il fallait que nous évitions de
faire peur à nos clients : pour confier les clés
de l'informatique du Groupe CAT, nous avons donc opté
pour un nom fort et reconnu, dont les capacités
en environnement critique ne sont plus à démontrer".
Notons au passage que le parc de machines de CAT est
pour l'essentiel estampillé HP, un facteur qui
a joué lui aussi.
Un contrat
de 60 millions d'euros jugé statisfaisant
Un contrat de services est signé : HP reprend
dans ses équipes 28 informaticiens du Groupe
CAT, et s'engage à les faire évoluer en
interne : "le volet social du projet devait
être irréprochable - explique Alain
Rouas". HP reprend également les actifs
informatiques du groupe - évalués
à 6 millions d'euros - et s'engage à
les faire évoluer dans le temps. La société
de services supervise et fait évoluer les Unix,
les NT, le réseau, la bureautique, les bases
de données, la sécurité et le helpdesk
de CAT pour la somme de 60 millions d'euros.
Autre source de satisfaction
pour le géant de la logistique : "La
définition du contrat de services a eu un effet
vertueux considérable : elle nous a permis
de voir beaucoup plus clair dans notre SI - explique
le DSI du Groupe CAT, Jann Huiszeling. Dorénavant,
les services que nous rend notre infrastructure sont
divisés en plusieurs catégories, et nous
bénéficions d'un indicateur de qualité
pour chacun. C'est une véritable révolution
pour nous : chaque direction locale de CAT a le
loisir de faire son propre arbitrage entre chaque service,
et d'en diminuer ou d'en augmenter la qualité
en coupant ou en augmentant les budgets de chacun. La
'scalabilité' de notre SI est devenue exemplaire".
Les
secrets de HP ? Mutualisation et matériel
à moindre coût
Si tout semble aller
pour le mieux du côté de la CAT, qu'en
est-il chez HP Services, qui s'est tout de même
placé une certaine épée de Damoclès
au dessus du crâne en s'engageant à faire
baisser les coûts du SI ? "Dans un premier
temps, nous avons rapatrié les machines et les
hommes chez nous, sans y toucher - avoue Jean-Paul
Wagner, directeur général de HP Services France. Mais
le but est de réorganiser peu à peu l'intégralité
du SI. Et il n'y a pas de secret : pour réaliser
des économies, nous jouons autant que faire se
peut la carte de la mutualisation. Les applications
de nos clients sont regroupées dans de très
gros datacenters et tournent souvent sur des gros systèmes -
de toutes marques d'ailleurs".
Deuxième source
d'économies : "HH Services profite
de son appartenance à HP pour obtenir du matériel
à moindre coût". Un avantage qui peut
se retourner contre les clients de HP Services :
à la question "pourriez vous équiper
la CAT en postes Dell s'ils étaient plus compétitifs ?"
HP Services répond que "c'est de l'ordre
du possible, si et seulement si c'est une demande appuyée
émanant de notre client". HP Services fait
sans surprise passer le matériel estampillé
HP en priorité, et ne réalise pas d'appel
d'offre digne de ce nom lorsqu'il s'agit de choisir
des PC ou des imprimantes.
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Mais pour le DSI du Groupe
CAT, négocier un contrat qui lui retire la moitié
de son budget n'est pas anodin. Comment le vit-il ?
"Très bien - répond Jann Huiszeling :
certains DSI pourraient mal le prendre, mais je ne suis
pas de ceux qui ont la fierté mal placée.
Qui plus est, je
garde la haute main sur les développements, et
n'est-ce pas là la partie la plus stratégique
et la plus passionnante de ce métier ?".
Au passage, Jann Huiszeling gagne les conseils des experts
HP - auxquels son contrat de services lui donne un accès
privilégié. Et il garde un
oeil sur son prestataire : "Nous avons créé
une équipe pour suivre le respect des clauses
du contrat, bien entendu".
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HP et l'infogérance. |
HP est selon IDC
le troisième acteur mondial du marché
des services informatiques, avec 3 % de parts
de marché. IBM est tout en haut du podium
(7,8 %) et EDS occupe la deuxième
marche (4,5 %).
HP Services est spécialisé dans
l'infogérance : le groupe exerce assez
peu d'activités de conseil. Son plus gros
contrat a été signé en septembre
2002 avec la Canadian Imperial Bank of Commerce,
pour un montant total de deux milliards de dollars.
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