Le début d'une nouvelle
étape de l'histoire des Web Services ? On
peut le penser à la suite de l'adhésion
de Sun Microsystems à la Web Services Interoperability
Organisation (WS-I), de surcroît en tant que membre
contributeur, pas plus.
Rappelons que ce consortium,
lancé début 2002 sous l'impulsion de Microsoft
et d'IBM, a pour but de définir des tests pour
s'assurer de la compatibilité des Web Services
entre plates-formes. Une problématique qui est
considérée par beaucoup d'observateurs
comme l'un des principaux enjeux conditionnant la popularisation
de cette nouvelle technologie d'intégration inter-applicatives
dans l'entreprise.
Jusqu'ici, la firme de
Palo Alto refusait d'entrer au WS-I si elle n'était
pas introduite au sein du bureau de direction de celui-ci.
Comment expliquer alors son adhésion en tant
que simple membre ? "Suite à la récente
décision du comité d'accueillir deux nouvelles
sociétés dans ses rangs, nous avons choisi
de signer cette souscription car elle nous permettra
de figurer parmi les candidats à ces postes",
explique Alexis Moussine-Pouchkine, consultant SunOne.
Une
élection qui devrait être effective en
mars 2003
Pour l'heure,
Sun ne fait pas encore partie de ce cercle très
fermé des acteurs dits "fondateurs"
du WS-I. L'élargissement à deux nouveaux
sièges devrait être effectif en mars prochain
suite à une procédure d'élection
à laquelle participeront l'ensemble des adhérents
du consortium. "Nous sommes assez confiant quant
à l'issue de ce vote, lâche Alexis Moussine-Pouchkine.
Notre candidature est en effet soutenue par de nombreux
acteurs au titre des technologies dont nous sommes initiateurs
- autour de Java et d'ebXML en particulier."
Reconnu
pour sa transparence, autour de la standardisation de
la plate-forme Java en particulier, Sun n'a pas attendu
le WS-I pour se lancer activement dans l'élaboration
de tests de compatibilité sur le terrain des Web Services
- par le biais du Java Community Process (JCP) ou du
projet SOAPBuilders notamment. Une démarche qui
tenterait à prouver que la firme est prête
à participer aux côtés d'autres
acteurs du WS-I à des chantiers plus ambitieux.
Sun
se trouve un nouvel allié : Microsoft
Présentée
comme quasi-certaine, l'arrivée de Sun a d'ores
déjà été saluée par
trois des principaux membres du groupement : IBM,
BEA et Oracle. "Nous sommes heureux de constater
que Microsoft, qui jusqu'alors semblait hostile à
notre venue, a changé son fusil d'épaule,
reconnaît Alexis Moussine-Pouchkine. Il est claire
que notre présence à la direction du WS-I
contribuera à donner plus de poids aux travaux.
Bref, il s'agit d'une étape importante dans le
développement des Web Services."
Entendant s'impliquer dans
les différents projets en cours, Sun tient à
indiquer que l'une de ses premières actions au
sein du WS-I sera de s'opposer au paiement de royalties
lors de l'utilisation de solutions basées sur
les travaux du consortium. Une proposition qui aurait
été avancée il y a quelques mois
par Big Blue.
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