24/09/01
Les
services Web en neuf questions
Qu'est-ce
qu'un Service Web
?
Il s'agit d'une technologie permettant à des
applications de dialoguer à distance via Internet, et
ceci indépendamment des plates-formes et des langages
sur lesquelles elles reposent. Pour ce faire, les services
Web s'appuient sur un ensemble de protocoles standardisant
les modes d'invocation mutuels de composants applicatifs.
Un projet qui passe notamment par l'élaboration de WSDL
et de SOAP.
Quel est le rôle de ce
couple de standards ?
Reposant sur le langage de balisage XML, le protocole
SOAP (Simple Object Access Protocol) définit la structure
des messages échangés par les applications via Internet.
Quant à WSDL, il fournit un mode de description des composants
applicatifs permettant d'invoquer leurs fonctions à distance
par l'échange de messages au format SOAP. Il s'agit
donc d'un langage qui standardise les schémas XML utilisés
pour établir une connexion entre émetteurs et récepteurs.
Et UDDI dans tout ça ?
UDDI
(Universal Description, Discovery and Integration) est
un annuaire mondial d'entreprises basé sur le Web. Intégrant
toutes sortes d'entrées (nom, carte d'identité des sociétés,
description des produits et des services, etc.), son objectif
à terme est d'automatiser les communications entre prestataires,
clients, etc. Le tout en fournissant les références des
connexions permettant d'invoquer dynamiquement et à distance
les services Web proposés par les sociétés. En quelque
sorte, UDDI propose d'industrialiser les services Web
en automatisant toute la procédure de recherche
et de découverte de ces services.
A
quels types de problématiques répondent les
services Web
?
Ils on été conçus pour faciliter les échanges
de données, mais aussi l'accès aux applications au sein
des entreprises mais surtout entre les entreprises. Si
elle se généralise, une telle technologie
devrait trouver de nombreuses applications dans le domaine
de la gestion des processus métier B to B.
Quelles sont les solutions utilisées
pour le moment ?
Il s'agit notamment de solutions d'EDI (échanges de données
informatisés) et de serveurs B to B traditionnels.
Des outils qui dans le premier cas nécessitent
le déploiement de logiciels propriétaires sur les plates-formes
impliquées dans la chaîne des processus méiers
de l'entreprise; et dans le second cas l'utilisation de
connecteurs (ou adaptateurs) spécifiques pour permettre
l'intégration des mêmes applications.
Par conséquent, il ne
s'agit pas d'une révolution ?
Pas vraiment. Les services Web poursuivent un vieux rêve
de l'informatique: celui d'un monde où les ressources
informatiques pourraient interopérer à travers
un réseau, indépendamment de leurs plates-formes
d'origine. Une initiative comme Corba par exemple (Common
Object Request Broker Architecture, standardisé
par l'OMG)
s'efforçait déjà de définir
un modèle d'architecture au sein de laquelle les
objets pourraient se reconnaître, s'invoquer, etc.
Qu'apportent de plus les services
Web ?
Lancés dans la mouvance de la stratégie
.NET de Microsoft (voir
le questions/réponses sur le sujet), les Web Services
ont été conçus pour intégrer la dimension
d'Internet, et la standardisation des échanges imposée
par ce nouveau contexte.
Les services
Web sont-ils
déjà utilisés ?
Sun, IBM, Oracle, Bea, mais également des acteurs plus
modestes (Bowstreet ou Epicentric) montent en puissance
sur le sujet. Depuis mai 2001, l'ensemble des éditeurs
de serveurs annoncent l'intégration imminente des standards.
Et pour la plupart, c'est déjà chose faite.
Parallèlement, les premières implémentations finales voient
le jour, notamment dans le domaine des solutions de CRM
ou de mutualisation de contenu.
Les standards sont-ils mûrs
?
Au sein du W3C (World Wide Web Consortium), un groupe
de travail (XMLP, pour XML Protocols Working Group) a
pour mission d'élaborer cette boîte à outils des Web Services
en vue d'une normalisation - qui devrait avoir lieu début
2002. Mais comme nous l'avons vu, l'industrie du logiciel
n'a pas attendu cette initiative pour lancer des outils
de production. Sans compter l'apparition des premières
implémentations. De l'avis des différents
acteurs que nous avons interrogés, les standards sont
mûrs et les besoins sont là. Seuls quelques affinages
devraient encore être opérés.
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