Sécurité
Sécurité: des efforts encore insuffisants
Une étude de l'AFAI se penche sur les méthodes de gouvernance de la sécurité informatique dans les entreprises. Bilan: un peu trop de confiance malgré de réelles avancées. (Mercredi 30 octobre 2002)
     
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Analyse la "gouvernance de la sécurité des systèmes d'information". Tel était l'objectif de l'étude menée par l'AFAI, le CIGREF, le Clusif et le Monde Informatique auprès de 4000 personnes (près de la moitié des répondants sont responsables sécurité, dans des entreprises de toutes tailles) entre le 15 juin et le 15 juillet dernier.

Principale conclusion à sa lecture: une certaine confiance règne dans les entreprises, alimentée par la création fréquente d'un poste dédié à la supervision de la sécurité, ou par la mise en place de procédures adaptées, mais si l'on regarde de près, ces mesures sont insuffisantes et parfois incomplètes.

Le responsable sécurité à l'honneur
Si la confiance dans le niveau de sécurité du SI est bien là (seuls 4% des répondants jugent le niveau de satisfaction insatisfaisant, contre 42% qui le considèrent satisfaisant) et si, plus généralement, le risque informatique est considéré comme maîtrisé, dans 63% des cas, aucune métrique ou méthode de calcul des enjeux et de la gravité du risque n'a été mis en place.

Ce paradoxe se tempère par l'existence d'un poste de RSSI (Responsable Sécurité des Systèmes d'information) dans 65% des entreprises, à en croire les répondants - une fonction créée de surcroît depuis plus de deux ans dans près de la moitié des cas.

Rattaché au DSI majoritairement, et plus rarement à la direction générale directement, le RSSI supervise non seulement l'informatique (dans 80% des cas), mais aussi la téléphonie (40%), les documents papiers (29%), et la sécurité des biens et des personnes (24%). Néanmoins, il n'est impliqué systématiquement dans les projets informatiques que dans 39% des cas.

La politique de sécurité n'est pas dotée des moyens suffisants
Le poste de RSSI se complète par l'existence d'une politique de sécurité dans 52% des cas. Toutefois, cette politique n'a pas été validée par la direction générale ou le comité exécutif dans 36% des cas, ce qui, conclut l'étude, en limite la portée. Quand aucune politique n'est définie, la question de la sécurité se décline le plus souvent sous forme de procédures organisationnelles (pour 64% des répondants).
A noter, enfin, que dans 77% des cas, la veille technologique constitue un élément de la démarche sécurité.

D'un point de vue budgétaire, la sécurité n'est pas encore majoritairement autonome. Seules 34% des entreprises, selon les réponses apportées à l'enquête, ont confié à leur RSSI la gestion d'un budget spécifique. Par ailleurs, plus la taille de l'entreprise est importante, plus la probabilité d'y trouver un budget sécurité spécifique est élevée.

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L'externalisation de la gestion de la sécurité est rare, où, à défaut, l'est surtout au sein d'une filiale. Au final, l'appel aux prestataires du domaine n'est constaté que dans 12% des cas, principalement pour les compétences. Sans surprise, le principal frein à l'externalisation est la perte de maîtrise sur le SI (pour 64% des répondants). Quant aux domaines les plus fréquemment externalisables, il s'agit des tests d'intrusion et des audits de vulnérabilité en grande majorité.

Enfin, l'étude révèle que 32% des entreprises n'ont pas évalué leur niveau de sécurité au cours des deux dernières années, et que 62% d'entre elles ne disposent pas de tableaux de bord dédiés. Du chemin reste encore à faire.

[Rédaction, JDNet]
 
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