Intranet/Extranet
La Société Générale achève la migration sous IP de ses 2100 agences en France
Retour sur la refonte de l'infrastructure serveur de la banque : un projet étalé sur quatre ans et impliquant 23 000 postes de travail. (Mardi 7 janvier 2003)
     
Le site
SchlumbergerSema
Fin 1997, la Société Générale adosse le socle technique de son réseau d'agences à une infrastructure serveur d'ancienne génération. Déployée à partir de 1989, elle se compose de machines Microvax/VAX (tournant sous VMS) couplées à un réseau DECnet. Le tout assurant notamment l'accès aux applications métier basées sur les systèmes centraux de la banque, et le support des mécanismes d'impression.

"Le projet MAIA (pour Modernisation de l'Architecture Informatique des Agences) qui a été lancé fin 1997-début 1998 avait pour but d'anticiper l'obsolescence de ce socle technique [serveur machine et réseau]", explique Philippe Landié, responsable du département Stratégie, Technologie et Architecture de la branche PAEN (PArticuliers et ENtrprises) au sein de la DSI de la Société Générale. Il ajoute: "une stratégie de découplage entre évolutions techniques (MAIA) et évolutions fonctionnelles a été d'emblée élaborée pour minimiser les risques de la conduite en parallèle de ces deux chantiers d'importance."

Le déploiement d'un réseau pour évoluer vers IP
En amont, la DSI commence par réaliser un document de préconisations techniques et fonctionnelles. Exigeant une pleine compatibilité avec les applications bancaires existantes (des transactions CICS et IMS exécutées sur des OS390/DB2), elle choisit de s'appuyer sur des technologies Internet : un réseau IP associé à une interface utilisateur en mode Web. Aux côtés de l'infrastructure machine, elle entend en outre accompagner les déploiements de divers chantiers fonctionnels : la mise en place d'une solution de Single Sign On (système d'accès unifié à l'ensemble des outils métier) et d'une messagerie notamment.

"Afin de préparer le passage à MAIA, la banque s'est dotée dès 1998/99 d'une réseau multi-protocoles Sogedix (DECnet/X.25/IP)", enchaîne Bernard Amar, responsable de la production informatique en charge des plates-formes de la branche PAEN. Objectif affiché : assurer la cohabitation des anciennes applications (DECnet) avec les nouvelles (IP) durant toute la phase de migration.

Un parc de 2350 serveurs techniques locaux
C'est à SchlumbergerSema que revient la maîtrise d'oeuvre du projet suite à la signature d'un contrat au forfait. La société de services s'associe pour l'occasion à Digital (Compaq), dont elle recommande les produits. Au centre des raisons de ce choix : l'architecture et le rapport prix/performance proposés.

Pour l'heure, l'architecture MAIA, qui est en production depuis octobre 2001, concerne 23 000 postes de travail (Windows) répartis sur près de 2100 agences. Elle s'articule autour de deux briques principales  : 2350 serveurs techniques locaux (Compaq/Windows NT) gérant les accès aux ressources informatiques (outils métier, administration, impression, etc.) depuis chaque implantation d'une part, et un parc de 150 machines centralisées d'autre part. "Ce dernier supporte l'ensemble des fonctions de sécurité (SSO, etc.) et d'administration réseau et système (Unicenter-TNG de Computer Associates), mais aussi les serveurs de messagerie (Microsoft Exchange), précise t-on à la Société Générale. Tuxedo (BEA) est utilisé en tant que middleware généralisé de communication".

Un retour sur investissement plutôt indirect
A ce large périmètre se devait de répondre un processus de migration des plus rigoureux. Mission accomplie si l'on en croît les responsables de la Société Générale. Une fois les tests fonctionnels réalisés, cette phase de mise en oeuvre débute par une première agence. Elle se poursuit par la validation d'une procédure de migration industrielle (à la fois sur le plan technique et humain) avant son application à l'ensemble des sites de la banque (par groupe d'agences). Au total, l'ensemble de ce cycle aura demandé un peu plus d'une année de travail.

Le site
SchlumbergerSema
Aux dires de nos interlocuteurs, "le planning et les aspects financiers du projet ont été maîtrisés de bout en bout. [Et ceci malgré le passage à l'euro qui aura nécessité l'arrêt complet des déploiements durant environ 4 mois]." Et Philippe Landié de compléter : "La réduction des coûts de maintenance et d'évolution (logicielle et matérielle) est réelle. Cependant, le ROI de cette initiative est avant tout indirect. Il est principalement généré par les nouvelles applications (Intranet, CRM, etc.) que MAIA permet dés lors de livrer aux utilisateurs."

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters