|
|
|
|
Management |
Etats-Unis
: mesures fiscales demandées en renfort du secteur IT |
Aux Etats-Unis, dans un contexte incertain quant aux perspectives d'évolution du marché des technologies de l'information, les éventuelles mesures fiscales gouvernementales doperont-elles le marché ? Rien n'est moins sûr. (Mercredi 8 janvier 2003) |
|
Selon
une étude Goldman Sachs publiée fin décembre,
les dépenses en matériels et logiciels diminueront
de 1% en 2003, prolongeant un mouvement initié
en 2001 avec 5.4 % de baisse puis 5.2 % en 2002. D'autres
études tablent, à l'inverse, sur une hausse
comprise entre 4 et 7 %. L'incertitude la plus complète
est donc de mise.
Face à un tel contexte, des groupes industriels
tels que l'ITAA
(Information Technology Association of America) réclament
un renforcement des mesures fiscales incitatives prises
l'an dernier par le Président Bush, telles que
l'amortissement exceptionnel (le "bonus") de
30 % dont ont bénéficié les entreprises.
L'ITAA va jusqu'à demander 50% de dépréciation
pour 2003.
Des mesures
incitatives, en théorie
Ce genre de mesure
permet aux entreprises
de déprécier plus rapidement leur matériel
et dynamise
de ce fait leurs achats futurs, l'amortissement étant
considéré comme une charge qui vient diminuer
les bénéfices et génère de
ce fait des économies d'impôts. Cela incite
théoriquement les décideurs à anticiper
leurs mises à jour logicielles et matérielles.
Mais force est de constater que les mesures prises depuis
2001 n'ont pas été comprises de la même
façon par l'administration et les entreprises.
Ces dernières ont en effet profité de ces
mesures pour continuer d'attendre une éventuelle
embellie, reportant autant que possible leurs achats,
dans une position d'attentisme général.
Même en cas de reprise des dépenses IT, certains
analystes vont jusqu'à soutenir que ce ne serait
aucunement le fait des mesures fiscales mais bien le résultat
des efforts de productivité opérés
par les entreprises. En un mot, l'incertitude règne
là aussi sur les effets des mesures.
Qu'en
est-il en France ?
Selon le cabinet d'expertise
comptable Gossart,
de telles mesures existent aussi en France mais elles
ne concernent que des secteurs d'activité très
pointus tels que les énergies renouvelables et,
pour certaines PME, les investissements liés au
passage à l'euro. Les entreprises concernées
peuvent alors amortir les matériels achetés
sur une période de 12 mois. Aucune mesure ne concerne
actuellement, de près ou de loin, le secteur des
technologies de l'information.
|
|
|
|
|
|