|
|
Management |
La
continuité d'activité selon Sungard |
Pour le prestataire, les délais de reprise sur incident souhaités par les clients évoluent de plus en plus vers l'instantanéité. (Lundi 20 janvier 2003) |
|
Acteur important du domaine
depuis une vingtaine d'années, l'américain
Sungard ne s'est implanté en Europe et en France
que fin 2001. Au mois de juillet de l'année suivante,
le rachat de Guardian - positionné sur l'Angleterre,
la France, la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne &
la Scandinavie - a conforté ensuite sa position
sur le marché.
Nommé pour assurer la bonne marche de la fusion
des deux entreprises, Loïc de Montgolfier définit
son métier comme étant de la prestation
de solutions de continuité, et non seulement du
secours informatique: "nous fournissons globalement
l'infrastructure qui va permettre à nos clients
de retrouver un SI opérationnel dans le temps qu'ils
ont jugé nécessaire".
Délais
de reprise demandés de plus en plus court
En clair, le client fixe le
délai minimum acceptable de reprise sur incident
(24H, 1H, quasi-instantanément...), avec l'aide
de Sungard qui l'aide à évaluer le coût
financier admissible, en partant du principe que plus
la reprise doit être rapide, plus - bien entendu
- le montant de la prestation sera élevé.
D'un point de vue technique, Sunguard propose dès
lors une offre d'hébergement des données
sur serveurs mutualisés (si le delai de reprise
ne doit pas être impérativement inférieur
à une heure) ou sur serveurs dédiés
(permettant la restauration en "temps réel"),
qui s'adapte en fonction des scénarios élaborés
avec le client spécifique. Un système d'alertes
physiques permet de réagir en temps voulu.
Pour Loïc de Montgolfier, la demande évolue
dans le sens d'une hausse des dépenses de services
de continuité: "il y a deux ans, aucun client
ne demandait de la nanoseconde, depuis il y a un mouvement
évident vers le non-interrompu".
Secours
utilisateur
Aux côtés de
l'offre "informatique", Sungard propose également
des services pour les utilisateurs: "la démarche
consiste à identifier, chez le client, un ou deux
services dont la criticité au regard du métier
de l'entreprise nécessite un suivi particulier.
En cas d'incident, une cellule de crise se mobilise en
fonction, là encore, du scénario de reprise
établi, et décide de déclencher la
procédure de secours utilisateur où nos
équipes interviennent".
Parmi les populations d'employés concernées
le plus souvent: les salles de marché dans le secteur
financier, les centres d'appels... Contrairement aux aspects
matériels de l'offre Sungard - qui n'intervient
que sur la donnée, pas sur l'applicatif - le volet
utilisateur nécessite au prestataire de connaître
le métier de l'entreprise et ses procédures
internes, afin d'élaborer les scénarios
de secours.
Disposant d'un effectif de
85 personnes répartis sur quatres sites principaux
(deux data centers et deux "sites utilisateurs"),
Sungard compte de nombreux clients (sur un total d'environ
500-600) dans les mondes de la finance, de l'assurance,
des services publics, mais aussi de plus en plus d'industriels.
L'entreprise travaille avec d'autres acteurs de la chaîne
de la continuité (comme les opérateurs de
télécommunication) sans pour autant avoir
noué de partenariats structurels jusqu'à
présent.
Quant au coût des services de Sunguard, il varie
en mutualisé entre 7500 et 300000 euros par an
(pour une moyenne de quelques douzaines de milliers d'euros.
En dédié s'ajoutent les coûts de l'infrastructure
matérielle (serveurs, liaison).
|
|
|