Des urgences aux services
spécialisés, les hôpitaux français
se composent d'une pléiade de départements
assez indépendants les uns des autres dont les
parties administrative (accueil, facturation, etc.) et
médicale (rendez-vous, soins, etc.) sont souvent
décorrélées. Principale conséquence :
des parcs composés d'applications les plus hétérogènes
se sont développés, sans aucun dispositif
d'orchestration de processus... Une réalité
qui n'échappe pas au Centre Hospitalier d'Arras.
"Face à cet existant, l'objectif du projet
initié en 2001 était de remettre à
plat le système d'information", raconte Arnaud
Hansske, praticien hospitalier spécialiste de santé
publique, informatique médicale et biostatistique.
En amont de tout déploiement, le centre commence
par faire le point sur les briques dont il a besoin pour
mener à bien ce chantier, à la fois dans
le domaine administratif et médical (fonctions applicatives)
mais également technique (mise à niveau
des serveurs machine).
Le
choix de sous-traiter la mise en oeuvre
C'est Siemens Health
Services qui est retenu pour mener à bien l'intégration
de la nouvelle plate-forme. Une décision qui intervient
suite à un appel d'offres - impliquant également
Mac Kesson HBOC et Symphonie Online. Quels ont été
les points qui ont fait pencher la balance ? "Nous
exigions la réussite du projet à tous les
étages. Et surtout nous ne voulions pas avoir à
traiter avec les co-contractants (éditeurs, etc.),
précise-t-on au Centre Hospitalier d'Arras.
Siemens Health Services a
répondu pleinement à ces deux exigences."
Amorcée en novembre 2001, la première phase
de mise en oeuvre du dispositif aboutit en mars 2002.
De la création des dossiers à l'accueil
à la facturation en passant par la gestion des
comptes rendus, le socle livré à cette date
couvre l'ensemble du processus de suivi d'un patient.
"Ces actions sont assurées par notre solution
de gestion des dossiers hospitaliers (Clinicom), détaille
François Kientz, directeur de projets chez Siemens Health
Services. Nous l'avons complété pour l'occasion
d'un infocentre permettant de générer des
tableaux de bord de suivi de l'activité (Business
Objects)."
Un assemblage
de solutions diverses
Installé sur des
machines IBM (Unix), Clinicom qui offre des interfaces
utilisateur en mode client-serveur s'adosse à
la base de données d'InterSystem (Caché) :
un outil retenu par Siemens Health Services pour ses
performances et sa grande facilité d'administration.
A cet ensemble, viennent s'ajouter des fonctions de
gestion des droits d'accès reposant sur un meta-annuaire.
Pour l'heure, la plate-forme est exploitée par
près de 800 agents du centre d'Arras. "Au
cours du second semestre 2002, nous nous sommes lancés
dans l'activation d'autres modules de Clinicom (prise
de rendez-vous, etc.) et le déploiement d'applications
plus verticales - relatives à chaque service
médico-technique (radio, pharmarcie, bloc opératoire,
etc.)", poursuit Arnaud Hansske. Et François Kientz
de compléter : "Nous avons fait appel
ici aux technologies d'éditeurs tiers spécialisés
dans ces différents domaines."
L'articulation
avec un extranet
Afin de répondre à
ce nouvel enjeu, Siemens Health Services a recommandé
de mettre en place un serveur d'intégration (Siemens
OpenLink). Objectif affiché : assurer les
échanges de données entre Clinicom et briques
verticales, mais également gérer un partage
des contenus médicaux entre ces applications métier.
Ce qui se révélerait fort pertinent lors
du suivi du cheminement d'un patient entre différents
services.
"La solution devrait être bientôt accessible
à des médecins généralistes
extérieurs au Centre Hospitalier par le biais d'un
extranet appuyé à un serveur Web sécurisé",
conclut-on au Centre Hospitalier d'Arras.
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