Le marché des grands
comptes est saturé, celui des entreprises de taille
moyenne en pleine croissance, mais pour les gros éditeurs
de progiciels, les PME dont l'effectif est compris entre
100 et 500 employés forment un terrain encore peu
investi. Chez Oracle, le nombre de références
se compte ainsi sur les doigts de deux mains.
Trop petites, ces PME ?
Pas assez demandeuses de fonctionnalités avancées ?
Telle n'est pas l'opinion de Jean-Jacques Triboulet,
Responsable
Marketing PME France chez Oracle : "nous avons
mené des consultations sur le terrain, et les
résultats nous ont surpris. Un certain nombre
de PME travaillent avec des grands comptes, lesquels
font pression pour qu'elles s'équipent avec des
outils avancés".
Oracle en tire donc les
conséquences, en leur proposant la suite e-Business
Special Edition, composée de quatre modules en
tous points semblables à ceux de la suite classique.
A savoir: "les quatre modules incontournables d'e-Business
Suite : 1, la comptabilité ; 2, les
achats ; 3, les ventes et 4, les stocks. Quatre
pièces centrales auxquelles nous avons rajouté
des outils d'analyse décisionnelle, qui deviennent
aujourd'hui incontournables".
Pour
les petits budgets
Le produit ne change pas, mais Oracle n'ignore pas qu'il
s'adresse à des clients plus modestes financièrement
: "les tarifs de la Special Edition sont très
agressifs. Nous avons fait en sorte que l'installation
nécessite peu de moyens et peu de temps".
Il faudra environ un mois pour l'installer, la facture
montera à 100 000 euros pour une quinzaine
de postes, matériel, implémentation et
liences compris.
Un résultat honorable
obtenu grâce à deux astuces. La suite est
préparamétrée au maximum :
"nous avons fait en sorte que le travail de réglage
soit le plus court possible. Nous avons donc fixé
par défaut un grand nombre de paramètres
pour qu'ils collent le mieux aux besoins des PME, non
sans les avoir longuement consultées. Bien sûr,
il est toujours possible de revenir sur un paramètre".
Notons toutefois que certains
éditeurs de progiciels ont adopté une
approche encore plus ciblée, en proposant différentes
versions verticalisées à différentes
PME - banque, finance, assurance par exemple. Une
démarche réfutée par Oracle :
"notre offre est composée d'un socle central,
qui change peu d'une PME à l'autre dans la réalité".
Une opinion discutable.
Un pingouin
dans le moteur
Deuxième tour de passe-passe : "nous
avons pu réduire le prix de la licence en choisissant
une plate-forme Linux Red Hat par défaut".
Une choix obligatoire ? " Si le client veut
bénéficier de notre offre promotionnelle,
il n'a en effet pas d'autre choix".
L'offre d'Oracle est limitée
à 25 utilisateurs. Au delà, il faudra
souscrire à une licence classique. La Special
Edition serait-elle conçue pour attirer les PME
vers des produits plus coûteux ? "Bien
sûr, en partie au moins. Si nos clients passent
à une licence classique, ou s'ils décident
d'enrichir notre ERP avec le module de CRM par exemple,
ce sera le signe qu'ils sont satisfaits de nos produits".
L'offre promotionnelle
d'Oracle est disponible à partir de ce jeudi,
elle n'est pas limitée aux seules PME :
les grands comptes pourront aussi en bénéficier,
à condition de ne pas aller au delà de
25 utilisateurs.
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