Début 2001, le cabinet
pharmaceutique Aventis recherche le moyen d'automatiser
la création de ses rapports d'études cliniques :
des documents jusqu'alors réalisés manuellement
par le biais de fichiers Excel. "Afin de simplifier
ce processus necessitant des contenus en provenance de
sources hétérogènes, nous avons retenu
la solution de l'entrepôt de données [NDLR
datawarehouse]", explique
Alain Afios, responsable
d'une équipe de R&D au sein de la DSI d'Aventis.
Le groupe compte alors s'appuyer sur ce type d'outil pour
répondre à un double enjeu : extraire
des données stockées dans une dizaine de
systèmes répartis à travers le monde
- des bases Oracle et SAS principalement. Et normaliser
les données ainsi récupérées
par des actions de transformation, afin de les rendre
exploitables ensuite dans des applications de reporting.
Informatica
au centre de l'architecture
Après
avoir étudier diverses alternatives (SAS et Ascential
notamment), Aventis choisit de bâtir son entrepôt
de données en s'adossant à la base Oracle
et l'outil d'extraction (ou ETL) d'Informatica. "Ce
dernier qui proposait une palette fonctionnelle plus
complète que SAS affichait en outre les connecteurs
dont nous avions besoin, soit directement soit via des
partenaires", commente le responsable d'Aventis.
Prise
en charge à 100% en interne par un ingénieur,
la mise en oeuvre de l'ETL est effective au terme d'une
durée de 18 mois de travail. Lancée dès
juin 2002, la plate-forme est d'emblée accompagnée
d'un entrepôt métier [NDLR: datamart]
couplé à une interface de reporting figée
- destinée notamment aux assistants de recherche
chargés de tester les médicaments en hopitaux.
Au format Web, elle s'adosse à une logique applicative
Java basée sur le serveur d'applications WebSphere
(IBM). Une technologie dont le niveau de sécurité
est considérée comme largement acceptable
par l'équipe technique d'Aventis - à la
différence de celle de Microsoft.
Une
économie potentielle de plusieurs millions de
dollars
Concrètement, l'interface
en question a pour but de fournir des vues plus ou moins
granulaires des résultats de recherche clinique
(par projets, par pays, etc.). Pour le cabinet, les
avantages de cette application sont certains. "Afin
de faire la différence [avec la concurrence],
notre principale problématique consiste à
optimiser le temps de création d'un médicament.
Rappelons qu'une journée de développement
coûte en moyenne 1 million de dollars dans notre
secteur, insiste Alain Afios. Une telle plate-forme
consitue un excellent outil d'aide à la décision
sur ce terrain."
Le nombre d'utilisateurs de la solution serait passé
de 300 en juin 2001 à près de 750 aujourd'hui.
Une montée en puissance que le groupe doit en
grande partie à une politique de communication
(témoignages utilisateur dans le journal interne,
etc.), ainsi qu'un dispositif de demandes d'accès
en ligne. En attendant le déploiement d'un annuaire
de profil centralisé (LDAP), l'outil intègre
par ailleurs son propre système de gestion des
droits.
Vers de
nouvelles interfaces de reporting
Pour le futur,
Aventis commence déjà à envisager
de mettre au point de nouvelles briques d'analyse décisionnelle
aux côtés de son premier datamart.
"Nous pourrions par exemple tirer parti de notre
datawarehouse pour alimenter un cube multidimensionnel
(OLAP) et générer ainsi des indicateurs
prédictifs", confie notamment Alain Afios.
Les
outils logiciels choisies pour la solution de
BI d'Aventis
|
Type
|
Produit
|
Serveur
Web
|
WepSphere (IBM) |
Base
de données
|
Oracle
|
ETL
|
Informatica |
Interface
client
|
Développement
spécifique Java |
|