Article mis à jour
le lundi 17 mars 2002
Fin 2002, Sun soumettait au W3C une proposition visant
à standardiser une manière d'orchestrer
plusieurs Web Services, sous la forme d'un processus métier
par exemple. En janvier 2003, le consortium lançait
un groupe de travail dédié à ce chantier.
Sa première réunion qui a eu lieu en début
de semaine dernière regroupait notamment BEA Systems,
Hewlett-Packard, Oracle, Sun Microsystems et Tibco. Plutôt
discret sur le sujet, Microsoft était pourtant
présent lors de cette première rencontre.
Les
Web Services s'inscrivent dans un processus
Baptisé Web Services
Choreography Interface (WSCI), le langage avancé
par Sun formalise le comportement d'un service Web,
et plus précisément la manière dont ce dernier se doit
de réagir au regard des messages qu'il réceptionne en
provenance d'autres Web Services. Des réactions qu'il
exprime en termes de tâches à effectuer, de règles de
séquencement et de corrélation de ces tâches... ou encore
de traitement d'exceptions.
Ainsi, WSCI qui a été élaboré en lien
avec BEA et SAP couvre le traitement des flux mis en
oeuvre entre avec un ou plusieurs correspondants (Web
Services) distants, et ceci en dessinant une vue orientée
messages de ce type d'interactions.
Microsoft
pointé du doigt...
Dans ce contexte, la discrétion
de Microsoft, mais également d'IBM qui reste
le grand absent de la première réunion,
s'expliquerait sans peine : force est de constater
que les deux géants s'érigent en porte-drapeau
d'une des principales initiatives concurrentes :
BPEL4WS (pour Business Process Execution Language for
Web Services). Un langage qui, rappelons-le, est né
courant 2002 d'une consolidation des spécifications
XLang (Microsoft) et WSFL (IBM) au sein d'une troisième
infrastructure (BPMI).
Sur ce point, le
nouveau groupe de travail a indiqué qu'il entendait
prendre en compte plusieurs projets : Web Services
Choreography Interface, mais également Business
Process Specification Schema (BPSS).
Lorsqu'on évoque
BPEL4WS, ses représentants
répondent par la négative. Raison invoquée :
le code de Microsoft ne remplirait pas les conditions
du W3C en matière de licence, l'absence de royalties
notamment. "S'il désire que sa proposition
soit accueillie comme il se doit, Microsoft devra donc
se prononcer clairement sur le sujet", a déclaré
un membre du groupe à notre confrère américain
InfoWorld.
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