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Le syntec informatique

"2003 a été une des années les plus difficiles de la profession depuis qu'elle existe" a-t-il souligné. Une année qui a été marquée par une très faible croissance du PIB de 0,2% et même une baisse de 2,2% de l'investissement des entreprises selon l'INSEE.

Dans ce contexte économique difficile, ce sont les activités d'infogérance qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu, enregistrant une hausse des dépenses comprise entre 5 et 9%, tandis que les autres activités reculaient de 9% en moyenne.

Les secteurs banque, assurance, télécom, transport, tourisme, commerce et distribution ont quant à eux freiné leurs investissement en la matière. Le secteur public a continué d'investir, ses dépenses dans le domaine ayant augmenté de 5% en 2003.

Ce recul n'est pas isolé, puisque "l'Europe a connu un recul de l'ordre de 3 à 4% de la dépense en logiciels et services", a précisé Jean Mounet. Le seul pays européen ayant connu une croissance dans ce domaine en 2003 est l'Espagne. "Toutefois, aux Etats-Unis, les investissements en la matière connaissent depuis quelques temps une forte reprise", a noté Jean Mounet.

Pour 2004, le Syntec estime entre 2 et 4%, la reprise de la croissance. Un taux qui atteindra même 6 à 9% dans le cas de l'infogérance et de la tierce maintenance applicative (TMA). Les progiciels devraient connaître de leur côté une croissance plus faible de l'ordre de 3 à 5%, les services d'ingénierie et de conseils restant stables. "A condition que l'investissement des entreprises suive", précise Jean Mounet.

Les secteurs les plus concernés par cette reprise devraient être les télécommunications, les assurances et les banques selon le Syntec qui souligne qu'un retour des projets s'est amorcé fin 2003. Pour 2004, ces secteurs enregistreront une croissance de l'investissement en logiciels et services d'environ 6 à 8%.

L'autre indicateur de cette reprise est le "retour aux projets d'innovation et plus seulement aux projets de réduction des coûts", précisent les membres du Syntec. Et si les SSII ont limité l'embauche et les augmentations de salaires en 2003, attendant la reprise, pour 2004 "une reprise de l'embauche est prévue pour faire face aux technologies nécessitant de nouvelles compétences", précise Alain Donzeaud, vice-Président du syndicat.

Dans le cadre de cette reprise, les SSII misent sur les progiciels - et notamment les ERP - en pointant le mid-market comme objectif. La Business Intelligence (BI) ou encore les applications de mobilité (WiFi, GPRS et UMTS) sont également évoquées comme les projets porteurs de l'année 2004.

Lors de la séance de questions ouvertes, Jean Mounet s'est exprimé sur divers sujets dont l'offshore. Il a souligné le caractère "marginal de l'offshore, de l'ordre de 1% dans notre profession". Les freins évoqués à son développement venant du caractère des projets traités - des projets d'intégration pour la plupart - qui nécessitent "d'être proche du client, de connaître ses besoins, de faire de la formation (…), des activités qui sont difficilement réalisables via l'offshore".

Sur l'utilisation et le développement des logiciels libres, le Syntec répond que " la coexistence des logiciels propriétaires et des logiciels libres continuera d'être, car ils répondent tout deux à différents besoins".

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Au sujet du contrat de mission, le Syntec prévient qu'il a remis le projet à plus tard car avant tout, il "ne souhaite pas jeter de l'huile sur le feu" mais l'idée est toujours présente. En revanche, des accords sociaux sont toujours en cours de discussion sur la retraite après 60 ans, le travail du dimanche pour les métiers de l'infogérance et de la maintenance applicative, le travail habituel de nuit et les minimas conventionnels.