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INFRASTRUCTURE |
Quand les ordinateurs se mettent à la spintronique... |
Cette science repose sur les propriétés des électrons et permettra dans quelques années de créer des composants fonctionnant à une vitesse jusque là inégalée.
(27/04/2004) |
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IBM et l'université de Stanford (Etats-Unis) ont annoncé hier la
création d'un centre de recherche consacré à la spintronique.
Cette science étudie et exploite les propriétés des électrons
et notamment leur "spin", c'est-à-dire leur rotation autour
d'un axe, rotation qui crée un champ magnétique.
Grâce à la manipulation du spin, les chercheurs parviennent à
orienter les électrons qui, porteurs d'une charge, peuvent véhiculer
des informations (des qubit ou bits quantiques) à des vitesses jusque là
inégalées. La logique binaire utilisée dans les ordinateurs
actuels est alors remplacée par des possibilités infinies de combinaisons
de spin que l'on peut organiser en diverses couches, ce qui démultiplie
les capacités de calcul et de mémoire.
Déjà
en 1997, IBM avait utilisé la technologie GMR (giant magnetoresistance)
pour des têtes de lecture de disques durs, technologie qui repose sur les
orientations de spin électronique.
Des applications informatiques très concrètes pourront voir le jour
dans les années à venir, comme par exemple la MRAM (magnetic random
access memory ou mémoire vive magnétique) qui peut fonctionner avec
très peu d'énergie, stocker énormément plus d'informations
qu'une RAM traditionnelle.
"Les chercheurs du centre vont travailler à créer des ruptures
technologiques qui vont révolutionner l'industrie électronique,
comme l'ont fait les transistors il y a cinquante ans" a déclaré
le Docteur Robert Morris, vice-Président d'IBM et directeur du centre de
recherche IBM Almaden.
De nombreux autres équipements peuvent également tirer de cette
technologie, comme par exemple les superconducteurs à température ambiante ou
les ordinateurs quantiques.
Le nouveau centre de recherche (IBM - Stanford Spintronics Science and Application
Center ou "SpinAps") sera éclaté sur deux sites, celui
du pôle de recherche IBM Almaden Research Center, basé à San
José, en Californie, et celui du campus de l'université de Stanford,
à Palo Alto (en Californie également). Des étudiants diplômés,
des professeurs et des chercheurs "post-doc" de l'université
y participeront ainsi que des chercheurs d'IBM.
Des fonds seront par ailleurs apportés par l'Agence des Projets de Recherche
Avancés pour la Défense, le département américain
de l'énergie et la Fondation Nationale pour la Science. |
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