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Windows Media sous Linux ? Ca existe ! |
Au Japon, le distributeur de Turbolinux a décidé d'acheter les licences touchant au format du lecteur multimédia de Microsoft et d'intégrer cette technologie dans son système d'exploitation. Une tactique à l'encontre de la philosophie initiale de l'OS libre.
(29/04/2004) |
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Turbolinux, revendeur japonais de distributions Linux, vient
d'acquérir les licences Microsoft sur son format Windows Media
et va mettre en place cette technologie propriétaire dans la
nouvelle version de sa distribution Linux.
Une décision que la société justifie comme étant "la
concrétisation d'une forte demande de la part de nos clients
qui émane d'une forte utilisation par les sites Webs japonais
du format Windows Media". Ce choix de tendre vers une interopérabilité
entre les logiciels libres et les formats que Microsoft a su
imposer comme des standards, est d'ailleurs encouragé par le
géant du logiciel.
Microsoft
avait à cet effet changé son système de licences en début d'année
2003 pour permettre à son lecteur multimédia d'être réutilisable
par des sociétés tierces sur diverses plates-formes. Une stratégie
apparemment payante puisque Turbolinux n'est pas le premier
produit open source à faire appel aux licences Windows Media.
Intervideo avait déjà réalisé un accord similaire au cours du
mois.
Le distributeur japonais sera donc soumis aux contraintes des
licences, à savoir le versement de royalties pour chaque copie
qu'il aura vendues. La version 10F de Turbolinux, première à en disposer, sera
d'ailleurs proposée au Japon et aux Etats-Unis à partir de 149
dollars, un tarif relativement élevé pour une distribution linux.
Alors qu'il existe des modules alternatifs et open source, tel
le logiciel Xine, Turbolinux a préféré s'assurer auprès de Microsoft
de la compatibilité de son système avec le format audio/vidéo
de Microsoft.
Si cet accord de licence s'inscrit bien dans les directives
de la justice américaine et européenne qui demande à Microsoft
de livrer le code source permettant d'assurer l'interopérabilité
du système avec tous les logiciels du marché, même concurrents,
il pose par contre un problème de fond à la communauté du libre.
Faut il s'assurer de respecter certaines normes standards même
propriétaires pour gagner la faveur d'un plus large public,
au risque de s'enfermer dans un système de licence éloigné de
l'open source ou bien proposer ses propres outils mais pas forcément
les plus adaptés ? |
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