Microsoft a dévoilé hier, auprès du quotidien CNET News.com,
ses projets de recherche menés par son laboratoire installé
au sein de la Silicon Valley. La plupart d'entre eux s'articulent
autour de deux points clés, la sécurisation des postes clients
ainsi que la veille et le traitement d'informations sur Internet.
Elles visent à améliorer la popularité de son portail MSN.
Parmi les prochaines applications qui exploiteront les fruits
de ces recherches, Microsoft travaille sur une extension de
son moteur de recherche MSN. L'objectif est de fournir autour
de différents sujets, les articles connexes les plus pertinents
un peu à la manière de Google News. Mais contrairement à ce
dernier, cette technologie serait capable de lire entièrement
un article et d'en dresser un rapide résumé. Et l'algorithme
pourrait même à partir de cette information brute, imiter
le style d'un auteur ou d'un journal. Microsoft cherche également
à introduire un système de statistiques afin d'aiguiller au
mieux les pages Web cherchant à biaiser le fonctionnement
des algorithmes de recherche.
Au
niveau sécurité, Microsoft travaille en particulier sur un
concept nommé : shield technology. L'idée phare de ce concept
est de mettre en place un système passif de protection au
cur du système d'exploitation des terminaux clients qui jouerait
le rôle de bouclier contre les différentes attaques externes.
Avec cette technologie, le système doit empêcher tout code
malicieux d'exploiter une faille de sécurité connue même si
l'utilisateur n'a pas mis à jour sa version de Windows. Seul
souci, cette protection ne pourra pas stopper un virus exploitant
une faille non encore découverte.
Malgré tout, les chercheurs sont optimistes. Selon Helen
Wang, membre de l'équipe du projet, 90% des attaques actuelles
exploitent des vulnérabilités connues. L'autre avantage direct
de cette technologie sera de protéger les utilisateurs ne
pouvant ou ne souhaitant pas mettre à jour leur système.
Or nombreux sont les utilisateurs du système d'exploitation
Windows qui ne font pas une mise à jour régulière
de leur produit. Pour preuve, la propagation importante du
récent ver Sasser apparu dans la nuit du 29 avril,
dont la vulnérabilité était pourtant
connue et corrigeable depuis le 13/04/2004, mais qui donna
lieu au téléchargement de plus de 1,5 million
de patchs correctifs en un week-end.
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