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De plus en plus de projets d'infocentres en Ressources Humaines sont développés actuellement dans le secteur public et l'administration. C'est une des constatations de Valoris au regard de ses missions. La société de conseil et de services est spécialisée dans trois domaines d'activités : BI (Business Intelligence), CRM (Gestion de la Relation Client) et développement de solutions portail.
Un de ses fondateurs, Renaud Gruchet revient sur ces projets d'infocentres RH, leurs mises en place et les raisons de leurs progression.
JDN Solutions : Que sont ces projets d'infocentres ?
 Renaud Gruchet : Le pilotage de la fonction RH semble être un nouveau sujet porteur pour le marché du décisionnel. Dans nos missions, on voit circuler de nombreuses demandes dans ce domaine. Quand d'autres produisent des entrepôts de données clients, les administrations et les grandes entreprises se lancent dans la mise en uvre d'entrepôts de données RH. L'enjeu pour le secteur public et les administrations, c'est de constituer un gisement de connaissances sur les ressources humaines car c'est là leur vrai matière première et non les clients comme pour les entreprises puisqu'elles sont souvent en statut de monopole. L'objectif est de centraliser toutes les informations sur les employés pour pouvoir les utiliser par la suite pour une meilleure gestion.
On voit se mettre en place différents projets depuis le début de l'année 2004 dans les administrations : ministère des finances, de l'agriculture, de la défense, aéroport de paris
Et également un projet de création d'infocentre par le cabinet du premier ministre. L'objectif est d'assurer un pilotage complet des Ressources Humaines des différentes administrations et des rapports inter-administrations. Mais ce sont des chantiers qui n'en sont qu'à leurs débuts.
Comment se mettent-ils en place ?
Nous intervenons dans la mise en uvre de ces solutions, par la mise en place d'entrepôts de données et de fonctions de pilotage des tableaux de bord RH.
Les informations RH sont rarement centralisées dans le secteur public, elles sont le plus souvent gérées de façon isolées. Les RH gèrent de nombreuses données comme le cadre social, l'utilisation de la force de travail - ou sont allouées les ressources -, des activités administratives - absences, congés, paie
- ou ce qui touche à la formation. Il est facile de récupérer les informations administratives mais moins évident de centraliser par exemple des informations sur l'usage des compétences des salariés. On va tenter de développer une traçabilité des compétences et des activités des employés.
A quoi cette augmentation du nombre de projets est-elle liée ?
Dans le cadre de la loi LOLF (NDLR : Loi Organique aux Lois de Finance), on assiste à un renforcement du contrôle budgétaire et le poste de coût le plus important dans les administrations est avant tout celui des ressources humaines. La loi va inciter les administrations à passer d'une logique de moyens à une logique de résultats. Les attributions budgétaires ne se feront plus par simple reconduction mais davantage sur un contrôle de la performance.
Rappelons également que un quart des effectifs de l'Etat a plus de 50 ans et que le volume de départ en retraites est très important, autour de 50 000 candidats par an pour atteindre un pic de 65 000 en 2008. Beaucoup de ces départs ne sont pas compensés et l'état pensent plutôt utiliser ce levier pour réaliser des économies. Pour combler les manques, on va renforcer la mobilité au sein des administrations. Les outils d'infocentre vont aider à gérer les départs en retraite et les renouvellements ainsi que les compétences des employés pour favoriser les mouvements internes, notamment inter-administrations.
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