INFRASTRUCTURE
Les protocoles Internet rendent le filtrage des réseaux peer-to-peer possible
D'après l'étude rédigée par Capgemini pour le SNEP, le filtrage des flux n'entrainerait pas une surfacturation importante chez les FAI. La solution préconisée est celle de la société Allot qui vise à bloquer les échanges en fonction de la nature des protocoles utilisés.  (22/07/2004)
  En savoir plus
 Allot propose un outil pour contrôler le trafic peer-to-peer illégal
  Le site
L'étude complète
Commandée par le syndicat national de l'édition phonographique (SNEP), l'étude de faisabilité d'une solution de filtrage visant à bloquer les échanges illégaux de données sur les réseaux peer-to-peer, est désormais disponible sur le Web.

Coordonnée par la SSII Capgemini assistée pour les tests techniques par une société souhaitant rester anonyme, l'étude dresse le constat suivant : "pour plus de 80% des abonnés haut débit, le coût matériel de mise en œuvre d'une solution de filtrage est évalué à 2,82 euros par abonné, investi une fois, et permettant un filtrage définitif". Le montant de la facture pourrait se réduire en fonction des équipements déjà en place chez certains FAI et selon l'impact des "réductions de coûts sur le dimensionnement des infrastructures réseaux réalisées grâce au filtrage".

Quatre techniques de filtrage des flux ont été envisagées. La première est un filtrage portant sur l'URL ou l'adresse IP mais selon l'étude il "ne répond pas aux impératifs de neutralisation du P2P". Vient alors le filtrage des ports mais lui aussi est écarté devant les techniques actuelles permettant de contourner une telle protection. Reste le filtrage des contenus et celui des protocoles. Le filtrage des contenus bien qu'idéal sur le papier est jugé trop complexe à mettre en œuvre, tandis que filtrer en fonction des protocoles offre "les plus grandes garanties de pouvoir être adapté à l'évolution des technologies P2P", précise le rapport.

Dès lors trois solutions sont envisageables pour les FAI qui passent soit par des outils d'optimisations de réseaux appliquant des priorités aux différents flux, soit par des outils de détection et de prévention analysant chaque paquet, soit par des commutateurs "flow based" qui catégorise les flux du trafic. Après un rapide tour des offres du marché, les solutions à base de reconnaissance d'œuvre comme Audible Magic se voient éliminées car impliquant "une grande réactivité et une administration lourde".

D'autres alternatives comme les solutions de type firewall n'ont pas été jugés suffisantes pour gérer le trafic peer-to-peer. Finalement seules trois solutions de filtrage sont passés au crible. De Allot, Packeteer et Ellacoya c'est finalement le premier qui retiendra l'attention des responsables de l'étude. A l'issue des tests portant sur les principaux réseaux peer-to-peer (eDonkey, BitTorrent, Kazaa, Morpheus, WinMX, eMule, FileTopia, Limeware, Direct Connect, Blubster et Soulseek), la solution Allot avait réussi à bloquer tous les flux de ces logiciels d'échanges de données.

  En savoir plus
 Allot propose un outil pour contrôler le trafic peer-to-peer illégal
  Le site
L'étude complète

Difficile maintenant pour les FAI de se servir de l'argument de la non faisabilité technique du filtrage devant le SNEP. Mais la solution de filtrage par protocole choisie dans cette étude revient à couper la bande passante à l'aveuglette, interdisant alors l'usage du peer-to-peer pour télécharger des œuvres libres de droit. Ce sera maintenant à l'état de trancher entre le projet du SNEP, le paiement d'une taxe sur les frais d'abonnement - solution préconisée par l'association de consommateur UFC que choisir - et la volonté des FAI.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters