Annoncés par le P-DG Serge Kampf, les résultats consolidés et audités du groupe Capgemini pour le premier semestre 2004 ont fait l'effet d'une douche froide. La société de services informatiques française fait effet état d'une aggravation de sa perte nette semestrielle de 50 % - à 135 millions d'euros - doublée d'un résultat d'exploitation négatif.
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Résultats de Capgemini au premier semestre 2004
(en millions d'euros)
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S1 2004
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S2 2003
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Evolution
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Chiffres d'affaires
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2 970
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3 023
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- 1,75 %
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Résultat d'exploitation
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- 20
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81
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- 125 %
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Résultat net part du groupe
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- 135
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- 90
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+ 50 %
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Source : Capgemini, septembre 2004
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Le chiffre d'affaires du premier semestre s'établit quant à lui à 2,9 milliards d'euros, en baisse de 1,7 % par rapport à la même période l'an passé, mais avec une accélération au deuxième trimestre (hausse de 0,8 % par rapport au deuxième trimestre 2003). Le groupe annonce donc un retour progressif à la croissance, notamment dans le métier de l'infogérance de transformation.
Le résultat d'exploitation est de son côté passé dans le rouge à -20 millions d'euros, contre un bénéfice de 81 millions d'euros sur le premier semestre 2003. La SSII attribue ce mauvais résultat au "poids des investissements consentis", à des dépassements importants sur plusieurs contrats conclus entre 2001 et 2002", au coût de la campagne publicitaire pour le changement de nom et de logo et à la "forte dégradation des résultats opérationnels de la zone Amérique du nord et Royaume-Uni."
Suite à ces performances décevantes, des mesures de redressement sont engagées. Capgemini va notamment procéder à une "réduction plus vigoureuse des coûts de structure, principalement dans l'activité intégration de systèmes", et à la fermeture ou à la cession "d'activités fortement déficitaires et non stratégiques."
Tous les résultats ne sont pas négatifs. La bonne nouvelle vient du carnet de commandes, qui a plus que doublé : il a atteint 12,6 milliards d'euros au 30 juin 2004, contre 6,1 milliards au premier semestre 2003. Capgemini reste confiant pour le deuxième semestre. Il prévoit une croissance à deux chiffres de ses ventes, ce qui donnerait une marge opérationnelle de 2 % à 3 % (contre 0,7 % sur le premier semestre).
Des perspectives financières qui n'ont pas rassuré les investisseurs, fortement déçus par le résultat d'exploitation. Les marchés avaient anticipé un bénéfice d'exploitation compris entre 19,3 et 55,6 millions d'euros, et non une perte. Le titre dévissait à mi-séance de plus de 12 % sur le CAC 40.
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