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Commerce One proche de la cessation d'activité
Evalué au meilleur de sa forme à près de 20 milliards de dollars, le spécialiste des places de marchés en ligne B to B ne représente plus que 700 000 dollars. Criblé de dettes, il pourrait céder tout ou partie de son activité.  (27/09/2004)
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CommerceOne, spécialiste des plates-formes de commerce électroniques et des places de marché interentreprises, vient d'annoncer devant l'organisme fédéral américain de régulation des marchés, la SEC (Securities and Exchange Commission), que l'accumulation de ses dettes pourraient contraindre l'entreprise à déposer le bilan.

Dans un communiqué adressé à la SEC, la société déclarait : "nos dépenses d'exploitation continuent de dépasser notre flux de trésorerie entrant et nos récents efforts pour équilibrer notre balance et réduire nos dettes ont été sans succès". CommerceOne envisage actuellement plusieurs solutions alternatives dont une réduction de ses activités, un rachat via un éventuel repreneur ou la cessation de tout ou partie de son activité.

Autrefois leader sur le marché des e-marketplaces, l'entreprise fait figure de symbole de l'éclatement de la bulle. Pourtant CommerceOne comptait plusieurs atouts dans sa manche. Créée en 1997, la start-up lève 7,3 millions de dollars lors de sa première année auxquels viendront s'ajouter 31 millions l'année suivante. En 2000, son chiffre d'affaires explose passant de 33,6 millions de dollars à 401,8 millions de dollars. Dans un marché qui connaît un véritable engouement, la bourse s'ouvre aux dirigeants. Evaluée à près de 20 milliards de dollars, elle compte alors près de 3 000 employés.

Mais la balance de l'éditeur est dans le rouge et en 2001, ses actionnaires demandent des comptes aux dirigeants. Ainsi malgré un chiffre d'affaire presque constant de 408,6 millions de dollars fin 2001, la société incapable de rémunérer ses investisseurs amorce une chute sans fin. SAP viendra pourtant à son secours en injectant 250 millions de dollars pour obtenir 2% de part de la société. Sa participation montera même à 20% du capital total en août 2001.

Mais peu à peu, SAP se désintéresse de son nouveau partenaire tandis que Commerce One continue son calvaire et licencie quelques 1 300 de ses 2 800 employés pour équilibrer ses finances. Rien n'y fait, fin 2002 son résultat net est toujours négatif et son chiffre d'affaires passe de 408,6 millions de dollars à 105,5 millions de dollars. Le titre chute de manière dramatique et ne se relèvera plus. Alors qu'il atteignait les 25 dollars en septembre 2001, en janvier 2003 le titre stagne sous les 3 dollars.

Fin 2003, son chiffre d'affaires tombe à 36,2 millions de dollars et les deux premiers trimestres 2004 n'auguraient rien de bon. Le volume d'affaires enregistré par l'entreprise atteignait 5,4 millions de dollars contre 17,4 millions l'année précédente à la même période. Pire, le résultat net demeure négatif. Aujourd'hui la capitalisation du groupe est estimé à 700 000 dollars et le prix d'une action se situe à 0,21 dollars.

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Ses principaux concurrents de l'époque, I2 Technologies et Ariba s'en sortent mieux. Malgré une baisse effective du marché, les éditeurs ont maintenu leur niveau de 2003. Ils publient respectivement un chiffre d'affaires de 111 et 56 millions de dollars au deuxième trimestre 2004 avec un résultat net positif s'élevant à 18 millions de dollars pour I2, alors qu'Ariba enregistre une perte nette de 7,6 millions de dollars.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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