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Logiciels et Services : 4% de croissance en 2004
Le bilan annuel du Syntec indique que les investissements repartent à la hausse, notamment dans les télécoms, et que la reprise est au rendez-vous dans la plupart des activités métiers, infogérance en tête.  (20/10/2004)
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Le Syntec informatique a présenté hier son rapport annuel intitulé "Bilan et Perspectives 2004-2005 du secteur Logiciels et Services en France". Premier constat, la reprise de la croissance est confirmée après deux années de récession (-3% en 2002, -5% en 2003), avec 3% de croissance au premier semestre 2004 et 5% estimés pour le deuxième semestre. Pour 2005, une première estimation situe la croissance entre 4 et 6%.

Le bilan indique que le contexte économique est favorable avec une reprise de la croissance du PIB au niveau européen depuis 2003 et des investissements en France (+4% pour 2004, 6% estimés pour 2005). Les investissements dans le domaine des Logiciels et Services (L&S) s'améliorent plus rapidement par rapport aux investissements globaux des entreprises.

Tous les secteurs économiques sont touchés par cette reprise de la croissance, particulièrement le secteur public qui poursuit son développement (+5%) et les secteurs de l'énergie ou "Utilities" (+5% également). C'est le secteur Télécoms & Média qui connait la plus forte progression (+6%), illustrant le retour de l'investissement chez les opérateurs télécoms après deux années de repli.

Toutes les activités affichent également des résultats positifs, l'infogérance (applicative : +7%, d'infrastructure : +6%) continuant à tirer le marché comme en 2002 et 2003. Les prestations intellectuelles ou les activités concernant les progiciels sont en croissance mais de façon plus mesurée (+2% pour le conseil, +3% pour les activités sur les progiciels outils). A noter la bonne progression des activités ISTI (Informatique Scientifique, Technique et Industrielle) grâce aux investissements des secteurs aéronautique et automobile (+4%).

Les projets dans le secteur L&S concernent sept domaines principaux : la Business Intelligence, l'interopérabilité (EAI, Web services, standards ouverts), la mobilité, la sécurité, le cadre réglementaire (IAS, Bâle II), l'e-business et l'informatique embarquée.

Croissance par secteur économique en 2004
Secteurs
Croissance au premier semestre 2004
Tendance pour 2004
Secteur public
+ 5%
Stable
Banque & Assurance
+ 3%
En progression
Télécom & Media
+ 6%
En progression
Industrie
+ 2%
Stable
"Utilities"
+ 5%
En progression
Commerce & Distribution
+ 1%
En progression
Transport, Tourismes & Services
+ 1%
En progression
Croissance par activité en 2004
Activités
Croissance au premier semestre 2004
Tendance pour 2004
Conseil
+ 2%
En progression
Projet & Intégration
+ 1%
En progression
Développement & Assistance technique
+ 2%
En progression
ISTI
+ 4%
En progression
Infogérance applicative
+ 7%
En progression
Infogérance d'infrastructure
+ 6%
En progression
Progiciel outil
+ 3%
Stable
Progiciel applicatif
+ 1%
En progression
Source : Bilan et Perspectives 2004-2005 du secteur L&S en France, Syntec 2004

L'enquête du Syntec indique également une reprise du recrutement qui devrait représenter autour de 5 000 postes en création sur 2004 (hors remplacements). Le taux de turn over augmente et celui des intercontrats retourne à la normale. Les rémunérations sont quant à elles stabilisées à l'embauche et les augmentations des masses salariales se font de façon sélective, au mérite.

La chambre syndicale revient surtout sur le phénomène du "papy boom" qui devrait apparaître dès 2006-2007 avec - pour la première fois - une décroissance de la population active (en 2020, il y aura déjà 650 000 actifs de moins selon l'INSEE, 2,6 millions en 2050). Le papy-boom aura deux principales conséquences sur le secteur L&S : les clients vont rechercher davantage de solutions pour augmenter leur productivité et combler en partie les départs et le manque de personnel va accroître la croissance de 2 à 3% pour les prestataires de services.

Le bilan fait également le point sur l'offshore et précise que les deux tiers des services ne sont pas ou difficilement "offshorables" comme les métiers du conseil, de l'assistance à maîtrise d'ouvrage, de la gestion de projets, du déploiement ou de la formation. A l'inverse d'autres métiers sont concernés (help desk, développement et maintenance des progiciels, saisie...) ou en émergence (développement sur les projets, infogérance applicative, BPO).

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L'offshore représenterait 1 à 2% du chiffre d'affaires sur le marché des services en France. Le mouvement s'avère différent dans l'Héxagone par rapport à d'autres pays, le sourcing se faisant à proximité (développement de centres en province qui permettraient déjà une économie de 10 à 25%, ou dans des pays proches : Espagne, Europe de l'Est, pays francophones méditerranéens). Mais l'évolution est inéluctable selon le bilan avec la mondialisation, l'impact du papy-boom ou l'attraction des marchés locaux.

 
 
Laëtitia BARDOUL, JDN Solutions
 
 
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