Industrialiser la fonction administrative, s'affranchir de la gestion du papier le plus en amont des processus, optimiser les canaux d'acquisition de l'information, accélérer la résolution des litiges et développer les partenariats vis-à-vis des fournisseurs, des prestataires et de l'administration : telle est la vision cible de Carrefour quant à la dématérialisation et, plus globalement, la simplification administrative.
Une vision exposée ce mercredi à un auditoire parisien composé de fournisseurs, de partenaires et de journalistes. Concrètement, Carrefour compte traiter d'ici deux ans l'intégralité de ses 10 millions de factures annuelles de façon dématérialisée, quelle que soit la taille des fournisseurs (plus de 10 000 au total), et le type des factures (entrantes ou sortantes).
| Déjà une petite dizaine de fournisseurs a adopté le système |
"Cela fait un an que nous travaillons sur le sujet. C'est un projet avant tout organisationnel. Nous nous sommes orientés vers la dématérialisation fiscale des factures parce que nous croyons que c'est la solution qui va optimiser les processus. Depuis un mois et demi, une petite dizaine de fournisseurs fonctionne déjà de cette façon. Dans un avenir très proche, la majorité des factures de frais généraux et de marchandises que nous recevons
de nos fournisseurs seront dématérialisées fiscalement, suivront ensuite les factures que nous émettons", déclare Serge Cottan, directeur organisation et
projets administratifs chez Carrefour.
Avant de choisir la solution billManager de l'éditeur b-process, Carrefour a procédé à un comparatif approfondi des solutions existantes, la possibilité de
développer en interne un système propriétaire ayant également été examinée.
| L'objectif est, à terme, de ne plus avoir qu'un seul canal de réception des factures. |
"En 2003, nous avons étudié la plupart des solutions de dématérialisation fiscale du marché. Au terme de cette analyse nous avons
sélectionné b-process pour plusieurs raisons. Tout d'abord la possibilité de s'appuyer sur un tiers spécialisé pour garantir le respect de la
dématérialisation fiscale dans la durée.
Ensuite, la solution était, à notre sens, celle qui proposait le plus de fonctionnalités.
L'ouverture de la plate-forme permet en outre à nos fournisseurs de réutiliser les solutions EDI
qu'ils ont déjà mises en place avec Carrefour et de choisir leurs propres solutions de dématérialisation. Nous n'imposons donc rien aux fournisseurs, ce qui est important", poursuit Serge Cottan.
L'objectif est, à terme, de ne plus avoir qu'un seul canal de réception des factures. Des échanges ont d'ailleurs eu lieu avec Auchan et Casino sur ces points : "nous sommes convaincus que le marché va exploser et il faut bien que quelqu'un y aille", note le directeur organisation et
projets administratifs.
Le plan de migration des fournisseurs se fera dans un esprit d'explication et d'accompagnement. Une équipe dédiée a même été constituée au sein de Carrefour, elle comptera à terme une dizaine de personnes. La question de l'interopérabilité - cruciale - est traitée selon deux scénarios : "soit l'acquisition des factures se
fait avec un fournisseur possédant sa propre station de dématérialisation,
sur le message D96A ; soit elle se fait via billManager dans le format de son choix", complète Christophe Méheut, directeur services b-process.
Pour les fournisseurs qui choisiraient b-process comme plate-forme, le tarif proposé est de 45 centimes d'euros par facture, un prix dégressif selon les volumes traités. |
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