BMC Software, éditeur de solutions de supervision de la performance des systèmes d'entreprise,
a affirmé lundi 10 janvier son intention d'acquérir Calendra,
jeune pousse française fondée en 1997 spécialisée dans les solutions
de gestion d'identités. La transaction qui doit être conclue
d'ici la fin du mois de janvier, est estimée à 33 millions de
dollars.
"La raison principale qui nous a poussé à conclure cette
acquisition, c'est que l'offre Calendra avec son logiciel de gestion
des annuaires complète parfaitement notre solution de gestion
des identités Control-SA. La deuxième raison à cela vient
de la performance de la technologie de cet acteur en matière de virtualisation et
de workflow. De plus, au cours de nos précédents partenariats,
nous avons pu tester la compatibilité entre nos produits et
les leurs", affirme Ron Preedy, responsable des solutions
de gestion des identités chez BMC Software.
Le mode de
commercialisation des produits du français sera double : les solutions seront à la fois intégrées
et vendues séparément. "Ces applications connaissent un grand succès
sur le marché. Il y a beaucoup d'entreprises qui ont déjà
les deux produits", souligne Ron Preedy.
Puisque l'activité
de Calendra continue, la direction de BMC Software souhaiterait
conserver l'ensemble des employés de la société. D'autant
que le champ de la gestion d'identités est considéré comme "un
domaine clé" pour l'avenir de l'éditeur. Selon les responsables de BMC Software, l'activité de Calendra
sera profitable dès la première année de la fusion.
Cette opération intervient alors que
la santé financière du groupe reste encore fragile. BMC bien que profitable
sur les deux premiers trimestres de son année fiscale 2005,
ressort d'une période creuse depuis 2002 où il avait enregistré
une perte nette s'élevant à 184,1 millions de dollars. Sur
l'année fiscale 2004, BMC affichait un chiffre d'affaires
de plus de 1,4 milliard de dollars pour un résultat net encore
négatif pointé à 26,8 millions de dollars.
Au cours de la même période, sa trésorerie n'a cessé d'augmenter,
passant de 152,4 millions de dollars à 612,3 millions de dollars
avant ce rachat. "Nous sommes un acteur solide avec de très
bonnes réserves de cash. BMC a toujours procédé à des acquisitions
sur des sociétés qui possèdent un leadership.", conclut Ron
Preedy.
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