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Renault entame sa migration vers les réseaux IP
Le constructeur a migré certaines de ses salles de visioconférences et une partie de ses postes utilisateurs de RNIS vers IP. Il s'appuie sur les solutions de Vcon.   (18/04/2005)
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Dans un contexte d'internationalisation forte - alliance Renault-Nissan oblige -, le Groupe Renault a décidé de migrer la vidéo et la téléphonie sur le réseau IP. Le déménagement de ses directions informatique et commerciale au Plessis Robinson (Hauts-de-Seine) a donné au constructeur un terrain d'expérimentation idéal (60 000 mètres carrés de bureaux).

Renault dispose aujourd'hui de plus de 10 ans d'expérience de la visioconférence RNIS, gérant un "parc" total de 500 studios et salles de visioconférence à travers l'alliance - sur réseaux ISDN - et plusieurs centaines de terminaux sur le poste de travail à travers le monde.

"Ce sont des équipements lourds qui s'accompagnent de coûts de communication élevés. Sur 2 à 6 canaux ISDN simultanés, cela pouvait représenter à l'époque plusieurs milliers de francs par heure de communication. Cherchant à réduire ces coûts, notre objectif a donc été de faire migrer ces équipements vers le réseau IP", déclare Antoine Plantier, architecte multimédia au sein du Groupe Renault.

L'appel d'offres commun - pour projet de téléphonie sur IP - est lancé en 2000. Il durera 9 mois. Le réseau IP WAN de Renault en région parisienne possède une capacité de 2,5 Gbits, configuré en étoile, ce qui apporte un certain confort dans sa gestion et dans celle de la bande passante.

"Vcon avait l'obligation de supporter tous les produits du marché"
(Antoine Plantier)
Lors de cet appel d'offres, le spécialiste des solutions intégrées de visioconférence rich-media sur IP - Vcon - est choisi. "Vcon avait l'obligation de supporter tous les produits du marché, fournis par des sociétés plus grosses que lui. Ce fut un des critères de choix", note Antoine Plantier.

Deux ans de préparation sont nécessaires pour aboutir à l'objectif. Renault possède dans le monde un parc de 60 000 à 70 000 postes de travail standardisés, tournant sous XP et appelés SPOT (pour Standardisation du Poste de Travail). Un pilote est réalisé avec 300 de ces utilisateurs. Du développement spécifique est réalisé pour supporter l'authentification liée à l'annuaire LDAP du groupe (qui gère en tout 160 000 entrées).

Une centaine de salles de visioconférence - sur les 500 dont dispose Renault - ont par ailleurs été connectées au réseau IP. Le premier mai prochain, quinze d'entre elles seront officiellement ouvertes. "Ce sont de vraies salles de réunion multimédia. Nous y avons introduit des vidéo-projecteurs IP, des tableaux interactifs, des PC avec amplificateur audio et micro de table, ainsi qu'une caméra qui fait office de webcam", précise Antoine Plantier.

"Avec les Japonais, il est primordial de voir les expressions de leur visage pour savoir ce qu'ils pensent"
(Antoine Plantier)
"Avec les réseaux ISDN, il était nécessaire de mettre un commutateur sur chaque site et il était impossible d'avoir un relevé précis du nombre d'heures de communication. Avec la visioconférence sur IP, tout est centralisé. Le logiciel serveur MXM 500 de Vcon assure la gestion et l'administration du système et des utilisateurs. Il donne également des informations précises sur les volumes de communications", ajoute l'architecte multimédia.

Trois chassis Radvision viaIP400 et une passerelle 2PRI Radvision ViaIP400, ainsi que 500 terminaux logiciels vPoint HD - avec caméra Logitech - viennent compléter le dispositif. "Déployer la visio sur IP reste compliqué. Cela nécessite une bonne ingénierie de réseau - notamment sur la priorisation des flux - et un accompagnement des utilisateurs", analyse Antoine Plantier.

"Certaines personnes nous ont dit que cela ne servait à rien de se voir lors d'une communication. Le travail de sensibilisation a consisté à leur montrer les bénéfices du dispositif. Par exemple, si vous êtes en communication pendant 2 heures avec des Japonais, il est primordial de voir les expressions de leur visage pour savoir ce qu'ils pensent", poursuit Antoine Plantier.

Un budget inférieur au million d'euros, sans calcul de ROI
A noter, au passage, que chaque utilisateur possède un numéro public à 5 chiffres lui permettant d'être appelé sur la "ligne directe" de son poste de travail. Un changement d'habitude qu'il faut, là aussi, accompagner.

Le budget global n'a pas dépassé le million d'euros. En ce qui concerne les salles de conférence, chaque unité revient à environ 10 000 euros. "Nous n'avons jamais justifié d'un ROI, car calculer un retour sur investissement sur une meilleure réactivité des équipes ou un accroissement de la communication entre elles n'est pas possible, ni fiable, compte tenu du fait également que beaucoup de projets d'aide à la collaboration sont par ailleurs menés chez Renault", conclut l'architecte multimédia.

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Les futures étapes du projet sont les suivantes : extension de déploiement de la région parisienne à l'ensemble du territoire français, puis à l'ensemble des sites Renault dans le monde. Une expérience dont Nissan bénéficiera naturellement.

Mais surtout, une mise à disposition de ces outils au cœur mêmes des métiers du groupe, par le biais de diagnostics sur les chaînes de production et dans le réseau des concessionnaires. Soit un potentiel de plusieurs milliers de terminaux vPoint HD sur le poste de travail et dans des salles de visioconférence multimédia.

Le projet en bref
Société
Renault
Editeur retenu
VCON
Logiciel serveur
VCON MXM 500
Terminaux logiciels
VCON vPoint HD
Chassis et passerelle
Radvision

Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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