Les budgets informatiques limitent le développement des nouvelles
technologies dans le secteur de la distribution : tel est le
constat qui ressort de l'étude CSC/LSA publiée aujourd'hui.
Sur les quelque 350 directeurs informatiques interrogés dans le cadre de
l'étude, une majorité s'attendent en effet à un rétrécissement
de leurs budgets pour les deux ans à venir.
Ainsi le budget annuel global alloué
aux technologies de l'information se situe entre 0,5 et 3%
du chiffre d'affaires pour 90% des entreprises. Plus de la
moitié d'entre elles (60%), situent même leur budget IT dans
une fourchette allant de 1 à 2% du chiffre d'affaire global.
35% des DSI anticipent une réduction légère
ou significative de leurs dépenses informatiques en 2005.
L'année dernière, 57% des dirigeants interrogés prévoyaient
une augmentation légère de leurs budgets pour les deux années
à venir. Or désormais, ils ne sont que 28% à s'attendre à
une hausse contre 38% qui envisagent une stabilité des dépenses.
Pourtant, les DSI du secteur de la distribution subissent
déjà une tendance à la baisse ces dernières années. La moitié
des répondants affirment donc avoir vu leur enveloppe diminuer
ces deux dernières années. Plus d'un tiers parle de stabilité
du budget ces dernières années et seulement 15% notent une
hausse légère ou significative de leurs montants alloués.
Questionnés sur leurs projets futurs,
les DSI évoquent dans un premier temps l'optimisation des
solutions de gestion de la relation clients (CRM), puis leur
système logistique (11%) et enfin l'achat ou l'approvisionnement
de produits (8%).
Secteurs de développement
du SI dans les deux ans à venir
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En
France
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CRM |
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Logistique |
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Achats, approvisionnements |
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Traçabilité des produits |
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Contrôle de gestion et pilotage |
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Exploitation et animation des points de vente |
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Gestion des prévisions |
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Gestion des politiques tarifaires |
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Pilotage des processus |
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Gestion des ventes |
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Source CSC/LSA
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Concrètement, ce sont les technologies d'EDI (échanges de
données informatisées) qui devraient drainer la dépense informatique
du secteur de la distribution suivi par les entrepôts de données et datamarts ou les équipements réseaux.
Au registre des solutions de traçabilité déployées en entreprise,
les EDI (échange de données informatisé) ont déjà la cote. Ils sont 20% à déclarer avoir mis
en place une solution de type EDI pour suivre leurs biens,
contre 14% exploitant des avis d'expédition et 13% des terminaux
portables. Pourtant, la moitié des utilisateurs d'EDI se disent
moyennement satisfaits de ce type d'outils.
Par ailleurs, la technologie RFID ne semble pas convaincre
les distributeurs français. Pour 32%, le principal frein lié
à son déploiement demeure le coût, devant l'insuffisance de
standards (18%), le faible retour sur investissement (13%)
et le manque de fiabilité (12%). Par conséquent, 82% des personnes
interrogées attendent seulement un déploiement du RFID à l'horizon 2007
et au delà.
Sur l'ensemble des répondants ayant initié un projet RFID,
82% déclarent en être au stade de projet, 7% en phase de test
et 11% disposent d'un système déjà opérationnel. Les catalogues
électroniques sont en revanche davantage installés dans le
paysage informatique des distributeurs. Ils répondent à deux
enjeux selon les DSI : faciliter et améliorer la relation
client-fournisseur mais aussi fiabiliser les informations
de l'entreprise.
Ainsi, 43% disposent déjà d'un système opérationnel de catalogue
électronique, 17% ont réalisé un prototype en phase de test
et 40% réfléchissent à une implémentation. Là encore, les
budgets viennent limiter les ambitions des directeurs informatiques.
La moitié d'entre eux souhaite consacrer moins d'un centième
de leur budget au déploiement d'un catalogue électronique.
Un quart y consacrera entre 1 et 5% du budget annuel.
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