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| Quel tremplin pour l'innovation informatique ? |
| Culture entreprenariale, environnement économique et juridique, investissements, etc. Une conférence organisée au Sénat mardi dernier a été l'occasion de revenir sur les principaux éléments favorisant l'innovation.
(18/07/2005) |
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"Imaginons Demain... L'innovation est-elle un moteur de progrès économique et social ?" Tel était l'intitulé de la conférence organisée mardi dernier par le Sénat en lien avec Microsoft France et la chaîne de télévision d'information contInue LCI.
A cette occasion, plusieurs projets innovants ont été présentés, faisant la part belle aux technologies mobiles. Au programme : la canne d'aveugle électronique, conçue pour assister son porteur dans ses déplacements par le biais d'un système GPS, un audioguide régional (également GPS), ou encore une infrastructure de terminaux portables à destination des professionnels de santé.
Les différents intervenants ont surtout insisté sur les éléments à regrouper en vue de favoriser l'innovation. Première condition : la présence d'entrepreneurs convaincus. "Il s'agit de personnalités particulières", notait Daniel Cohen, professeur à l'Ecole Normale Supérieure.
"Les entrepreneurs acceptent de prendre des risques, dépenser beaucoup d'énergie, y compris perdre de l'argent - ce qui arrive d'ailleurs pour la plupart d'entre eux."
Principale problématique évoquée : en France, entrepreneurs et découvreurs proviennent à l'origine de deux univers bien différents. "Les premiers sont plutôt issus de la filière des écoles de commerce, alors que les seconds sont diplômés en général d'une école d'ingénieur", a notamment expliqué Daniel Cohen. "Pour favoriser l'innovation, l'idée serait de rapprocher voire de fusionner ces deux types de profil".
Enjeu central lors du développement d'un projet innovant, l'investissement était également au centre du débat. "En vue de pousser cette dynamique, nous préconisons notamment la création d'un Nasdaq européen ainsi que la possibilité de pouvoir faire appel aux fonds des assurances", remarquait Catherine Gabay, Directrice de l'innovation, de la recherche et des nouvelles technologies au Medef. "Dans la même logique, nous proposons également un assouplissement des fonds communs de placement."
Et
Eric Boustouller, Président Directeur Général de Microsoft France, de renchérir : "beaucoup de travail reste à faire en France dans ce domaine. L'un des points capitaux réside dans la mise en lien entre entrepreneurs et investissements. Car l'argent est bien présent, notamment au niveau européen, et les projets aussi."
| Mise en réseau de projets innovants |
"Aux côtés de l'investissement, la promotion d'une activité innovante passe également par les réseaux de partenaires", ont souligné de concert l'ensemble des intervenants. "Il est clair que les pôles de compétitivité présentés par le gouvernement cette semaine vont dans le bon sens", indiquait Catherine Gabay.
"Les pouvoirs publics doivent continuer à accompagner la valorisation de la recherche et favoriser les connexions entre les différents acteurs en présence, que ce soit entre porteurs de projets et investisseurs, ou encore entre universités et entreprises", a assuré Philippe Adnot, Sénateur et Président du Conseil Général de l'Aube.
Pour finir, Eric Boustouller de Microsoft France a largement insisté sur l'importance de bénéficier d'un environnement juridique solide sur le plan de la protection de la propriété intellectuelle. "En vue de préserver nos éditeurs, il est fondamental de se doter d'un dispositif de brevet logiciel capable de faire le poids face aux systèmes étrangers", a t-il notamment martelé, avant de reconnaître la "trop grande rigidité du cadre juridique américain" dans ce domaine.
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