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Jean-Yves Grisi (Pivolis) : "La prestation offshore n'est pas impérativement effectuée dans des pays lointains"
Analyse des coûts cachés et des économies du recours à l'offshore, avec le directeur général de la société de services informatiques, qui se positionne comme pivot entre les clients et les prestataires offshore.   (03/10/2005)
Enquête Offshore
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JDN Solutions. Quelles motivations poussent les entreprises à recourir aux prestations d'offshore ?
Jean-Yves Grisi. La motivation principale est une logique budgétaire, même si elle est loin d'être la seule. Travailler et collaborer avec des sociétés de service ayant un niveau CMM [NDLR : Capability Maturity Model] élevé est aussi un gage de qualité et confiance, dans une relation qui est entretenue pour tout ou partie à distance.

On peut facilement identifier les économies dégagées par rapport aux prestations réalisées par une SSII classique. Elles sont de l'ordre de 40 à 50% en ce qui concerne les prestations fournies depuis une région comme le Maghreb, tandis que celles réalisées en Europe de l'Est seront légèrement moins importantes, et situées autour des 35 à 40%.

Les autres gains tangibles, non plus directement liés au coûts de main d'oeuvre, seront ceux dégagés en matière d'espace physique comme la location de bureaux, indexée sur un prix de l'immobilier qui ne cesse de croître. Cependant, la prestation offshore n'est pas impérativement effectuée dans des pays lointains et il ne faut pas sous-estimer les besoins en termes de "banlieueshore".

En revanche, il faudra compter des surcoûts liés à la couche de management et de coordination offshore, de l'ordre d'un à deux managers pour une équipe de dix personnes.

Le choix de recourir aux prestations d'offshore dépend-t-il de la direction des systèmes d'information ou de la direction générale ?
La décision initiale est prise par la direction des systèmes d'information qui va évaluer les bénéficies potentiels, et choisira de recourir ou pas, aux prestations offshore. Cette phase de go / no go, déterminante, relève bien sûr de la DSI, sachant qu'il peut exister une volonté stratégique de l'entreprise à se lancer dans l'offshore. La direction des achats peut aussi être amenée à piloter ce type de projets.

"La décison initiale de recourir à l'offshore est prise par la DSI "
Mais la direction générale prendra principalement la main sur ces projets d'externalisation dans deux cas.
Elle peut être persuadée du bien fondé économique et des gains financiers directs, avec notamment les processus administratifs ne faisant pas partie des activités dites cœur de métier de l'entreprises et se prêtant bien à l'externalisation.

Dans un autre cas, il s'agit pour le top management de l'entreprise de nouer des alliances stratégiques avec des partenaires, afin d'accroître la notoriété de l'entreprise dans le pays où la prestation est réalisée. Et dans le cas particulier des sociétés ayant une structure de développement offshore, les ressources sont utilisées pour mieux s'implanter et pénétrer le marché local.

La terre d'accueil de la fourniture des prestations offshore est-elle un élément décisif dans le choix de recourir à un prestataire ?
Au démarrage des activités offshore au début des années 2000, les sociétés n'avaient pas la possibilité de choisir le pays dans lequel les prestations offshore étaient réalisées. Aujourd'hui, l'offre s'est clairement internationalisée et le critère du choix de la terre d'accueil est devenu déterminant. Les sociétés qui décident de franchir le pas doivent cependant prendre en considération et surtout ne pas sous-estimer l'importance des facteurs socioculturels telles que la langue et les pratiques de communication propres à chaque pays.

De ce point vue, la société de services qui propose des prestations offshore doit jouer franc jeu avec son client et ne pas "survendre" le projet. Recourir à l'offshore demande certains ajustements qui, au début, peuvent être compliqués et demander du temps.

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Il faut donc être réaliste au sujet de la courbe d'apprentissage qui peut s'avérer plus longue que prévue, et honnête, en ne faisant pas miroiter des gains démesurés.

Dominique FILIPPONE, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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