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4% des emplois français détruits par l'offshore entre 2002 et 2004
La France fait pourtant moins massivement usage des pratiques offshore que la Grande-Bretagne ou encore les Etats-Unis. Le cabinet Mc Kinsey révèle également que la rentabilité des investissements offshore de ces deux derniers pays est meilleure.   (03/10/2005)
Enquête Offshore
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Chaque dollar investit par les entreprises américaines en dehors du territoire national dans les domaines du back office et des services informatiques engendrerait un gain financier estimé entre 1,14 et 1,17 dollars. Par comparaison, ce gain n'est que de 0,74 euro en Allemagne, et 0,86 en France.

Ces résultats sont fournis par le cabinet d'études et d'analyses Mc Kinsey Global Institute, qui s'est penché sur les impacts économiques des opérations d'externalisation et des pratiques offshore dans le monde et en France.

Globalement, les économies réalisées par le truchement des délocalisations profiteraient donc moins à la France qu'à des pays tels que les Etats-Unis ou la Grande Bretagne. L'une des raisons avancées par Mc Kinsey, est que les pays anglo-saxons recourent presque de façon exclusive aux ressources et prestations fournies par l'Inde, alors que la France fait également appel à des régions comme l'Europe de l'Est et le Maghreb.

Or, les économies réalisées en termes de masse salariale en Inde s'établissent à près de 85%, alors qu'elles n'atteignent que les 55% en Europe de l'Est. La France se trouve donc être handicapée par le choix de recourir de façon courante à de multiples lieux de fournitures de prestations offshore, d'autant que ces pratiques sont plus récentes qu'aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Grande-Bretagne - cette dernière captant à elle-seule près de 60% du marché européen de l'externalisation et des délocalisations de services informatiques.

Plusieurs limites, spécifiques à la France, dans le choix de recourir à l'offshore ont été identifiées par Mc Kinsey, au premier rang desquelles le franchissement de la barre psychologique d'un taux de chômage à 10%, et l'entrée dans l'Union européenne en 2004 de 10 nouveaux pays membres.

Les économies réalisées par le truchement des délocalisations profitent moins à la France qu'aux Etats-Unis
L'évolution de notre courbe de chômage aurait un impact psychologique qui contribuerait à la frilosité des entreprises à recourir massivement aux prestations d'offshore ; de même, l'arrivée de nouveaux membres dans l'Union susciterait un relan de la tendance à la préservation de l'emploi national.

Autre constat établit par le cabinet : la faiblesse du taux de réemploi après un licenciement provoqué par les pratiques d'offshore ; aux Etats-Unis, près de 69% des salariés licenciés retrouvent un emploi au bout de 6 mois, alors que dans l'hexagone, ce taux atteint seulement les 49%.

Cela étant, les destructions d'emploi dues aux pratiques d'offshore demeurent faibles en France. Entre les années 2002 et 2004, l'offshore a été à l'origine de 4% des suppressions totales d'emploi, alors que les resttructurations internes sont à l'origine de 64% des disparitions d'emploi, les faillites pour 23%, et les opérations de fusions et acquisitions, à hauteur de 9%.

Mc Kinsey identifie cependant deux axes contribuant à la valeur ajoutée des pratiques d'offshore pour les entreprises.

Le premier est celui des bénéfices qui profitent aux clients et aux investisseurs de l'entreprise pratiquant l'externalisation. Les économies de main d'oeuvre engendrées par le recours à l'offshore permettent de mieux rétribuer les actionnaires au travers de dividendes plus généreuses, et également de répercuter les économies sur le prix du bien ou service facturé au client final.

Le second axe est celui des bénéfices directs comprenant notamment le rapatriement des bénéfices réalisées suite aux investissements réalisés dans les pays délocalisateurs.

Le cabinet s'est également essayé a évaluer les gains financiers potentiels et théoriques du recours à l'offshore d'un établissement bancaire dont le produit net bancaire (PNB) se situerait aux alentours des 15 milliards d'euros.

Sur l'aspect banque de détail, entre 15% et 40% des processus seraient délocalisables (prêts à la consommation, gestion des cartes et des prêts bancaires...), engendrant jusqu'à 15% d'économies sur les dépenses d'exploitation. Concernant le domaine banque d'investissement et de financement, les processsus délocalisables se monteraient à 30% (5% d'économies), tandis que sur le segment de la gestion d'actifs, les économies sur les dépenses d'exploitation atteindraient les 12%.

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Au final, un établissement bancaire de cette envergure pourrait réaliser entre 600 millions et 1,2 milliard d'euros d'économies en recourant massivement aux prestations d'offshore.

Dominique FILIPPONE, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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