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| Les éditeurs français de progiciels à la peine... en France |
| Le marché français des logiciels professionnels généralistes est largement dominé par les éditeurs internationaux tels SAP et Oracle. Le cabinet CXP dresse le bilan morose d'un marché où seuls les éditeurs spécialisés semblent tirer leur épingle du jeu.
(19/11/2005) |
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Les chiffre d'affaires cumulés des 100 premiers éditeurs informatiques français n'atteint pas en 2004 le dixième de celui d'un acteur tel que Microsoft, soit 2,8 milliards d'euros à comparer aux 28,3 milliards d'euros dégagés par la firme de Redmond.
C'est ce que constate CXP, cabinet indépendant chargé de recenser et d'analyser l'offre des éditeurs de progiciels qui a publié un livre blanc intitulé : "Quel avenir pour l'édition française du progiciel ?"
Dans un marché qui connaît une croissance modérée estimée à moins de 3%, ce sont les éditeurs de progiciels de gestion spécialisés (production, achats, distribution ou encore finances et gestion des ressources humaines) qui tireraient cependant leur épingle du jeu face aux éditeurs de progiciels généralistes français tels que Cegid ou encore Adonix.
Ces derniers peinent en effet à s'affirmer (14% de part de marché à eux deux) sur un marché hexagonal dominé par des acteurs internationaux tels que SAP et le "triumvirat" Oracle / Peoplesoft / JD Edwards, dont les parts de marché respectives atteindraient 37% et 25%..
Parmi les raisons avancées par le cabinet, l'absence de taille critique ainsi que la faible rentabilité financière d'éditeurs fragilisés à la fois par un manque d'investissements et des marges bénéficiaires trop limitées.
| Les grands comptes français privilégient les éditeurs informatiques mondiaux |
Au-delà de ces facteurs endogènes, le comportement des entreprises constitue également une variable explicative de taille dans la mesure où elles semblent massivement privilégier les grands fournisseurs informatiques mondiaux tels qu' IBM, Oracle, Microsoft ou encore SAP au détriment d'éditeurs locaux...sauf dans le cas des progiciels spécialisés, puisque certains d'entre eux, dont Business Objects (décisionnel), Ilog (génie logiciel), Axway (intégration d'applications) ou encore Cegedim (domaine médical) parviennent manifestement à tirer leur épingle du jeu.
CXP note également que sur les 100 premiers éditeurs français de logiciels, les trois premiers concentrent à eux seuls plus de la moitié du chiffre d'affaires global des éditeurs, en réalisant également plus de 78% des profits de l'ensemble.
L'édition française du progiciel peine donc à rivaliser avec des éditeurs mondiaux de progiciels de gestion intégrés qui n'hésitent pas à procéder à des rachats massifs comme en témoignent les vagues successives d'acquisitions. Depuis 2001, le marché mondial de édition logicielle a été secoué par plus de 180 mouvements d'acquisitions et de fusion dont les dernières - et non des moindres - avec Oracle / Siebel (lire l'article du 13/09/2005), et SSA Global / Epiphany (lire l'article du 05/08/2005).
Les raisons à ce manque de réussite des éditeurs généralistes français sont multiples. Parmi elles, un manque de reconnaissance et de soutien de la part des pouvoirs publics, et un manque d'innovation caractérisé par des investissements en matière de recherche et de développement (R&D) insuffisants et frileux au regard de ceux consentis par les éditeurs mondiaux.
Ainsi, l'ensemble des investissements consacrés aux activités de R&D par les 100 plus grands éditeurs informatiques français avoisineraient les 820 millions d'euros, là où les investissement d'un SAP se montent à 964 millions, et que Microsoft consacre près de 6 milliards d'euros à ce poste.
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Dossier 