Basé sur un environnement PHP/MySQL, le site du quotidien Libération présente une architecture en grappe de trois à quatre serveurs Web frontaux.
Une configuration qui, jusqu'à fin 2004, constitue le seul rempart érigé pour absorber les pics de charge réguliers touchant la plate-forme au gré de l'actualité.
"Il nous arrivait de faire face à des problèmes de performance lors d'évènements importants, comme les élections présidentielles d'avril 2002", avoue Erwan Cario, responsable technique de Libération.fr.
En juin et juillet 2004, le site essuie une attaque par déni de services. "Nous avons alors pris conscience qu'il était difficile d'encaisser la charge consécutive à ce type d'agression par nos propres moyens, ou même d'anticiper ce type d'attaque", commente Bernard Tort, directeur informatique de Libération.
"Avec notre hébergeur, nous avons tout essayé techniquement. Et des poursuites judiciaires ont même été envisagées, sans résultat."
D'où la décision début 2005 de faire appel à un opérateur de réseau de diffusion de contenu (CDN). Dans l'optique d'une mise en production dans un délai restreint, pour palier à toute nouvelle attaque éventuelle, Libération arrête rapidement son choix sur l'offre de CDN de Speedera - commercialisée en France par CDN Technologies. Une solution dont les prix publics sont alors jugés compétitifs, notamment vis-à-vis des tarifs (publics) du grand concurrent Akamai.
Une phase de test grandeur nature qui se révèle positive |
Le service de Speedera fait l'objet d'un test en situation réelle durant une période d'un mois. Une phase probatoire qui se révèle positive. La solution est activée en avril 2005. "Le dispositif a été mis en oeuvre en quelques heures par Speedera. De notre côté, il a simplement fallu reconfigurer les DNS", indique Erwan Cario. Depuis lors, la plupart des contenus Web de Libération.fr sont mis en cache sur les serveurs du CDN, sous forme de pages statiques pré-générées.
Suite au rachat de Speedera par Akamai dans les mois qui suivent, CDN Techologies (le distributeur français de Speedera) décide de migrer, vers le réseau de cache du canadien Savvis.
"Pour nous, le passage d'une offre à l'autre s'est faite de façon très légère, sans rupture de continuité, et évidemment sans effet visible sur le site", assure Bernard Tort.
Aujourd'hui, le bilan du projet est des plus positifs. Présentant des accès plus fluides, le site a enregistré une nette hausse du taux de progression de sa fréquentation. Le CDN a permis en outre de réduire la bande passante allouée au site, de 12 à 3 Mega. Enfin, la plate-forme n'a pas failli depuis, affichant une disponibilité de 100% avec à la clé des performances d'accès toujours correctes, et ce y compris pendant la période des élections présidentielles américaines.
"Pour un site aussi populaire que le nôtre, et de ce fait très exposé aux pirates, le choix d'un CDN est une nécessité technique", insiste Erwan Cario. Et Bernard Tort d'ajouter : "Nous ne pourrions pas financièrement mettre en oeuvre une infrastructure centralisée capable de faire face de manière aussi performante à notre montée en charge, ainsi qu'à d'éventuelles attaques par déni de services. Et même si c'était le cas, les garanties ne seraient pas aussi fiables."
Le projet en bref
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Entreprise
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Libération
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Secteur d'activité
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Presse
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Solution retenue
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Savvis (facturation au Giga transporté) |
Plate-forme
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PHP/MySQL
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Hébergeur
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Prosodie
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Mise en production
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Avril 2005
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