Arte France, pôle français de la chaîne franco-allemande, regroupe près de 300 personnes à Issy Les Moulineaux en banlieue parisienne. Son cur de métier, la production audiovisuelle, est complétée par plusieurs services support comme les ressources humaines, la finance, la comptabilité et la direction informatique.
La direction des systèmes d'information compte à ce jour 15 personnes, et se charge d'une infrastructure technique diversifiée et moderne, bâtie sur un mélange Windows et Linux, le tout virtualisé sous VMware. L'entité France gère ses besoins informatiques indépendamment de la filiale commune basée à Strasbourg (chargée de la programmation et de la diffusion des programmes), et du pôle allemand Arte Deutschland.
"Le phénomène du spam est devenu perceptible il y a deux ou trois ans et véritablement insupportable en 2004. La situation était disparate selon les utilisateurs, avec certains recevant peu de spam et d'autres dont la boîte aux lettres était presque bloquée. Nous avons donc réfléchi à une manière d'éradiquer ce phénomène en prenant comme première approche de traiter ces courriers indésirables comme des virus", explique Robert Eusèbe, directeur des systèmes d'information (DSI) d'Arte France.
Mais très vite, cette approche se révèle inefficace face au problème du spam en raison des faux positifs (vrais mails identifiés comme spam), du caractère moins critique des spams mais aussi des nécessités de réglage du filtre en entrée. Pour que la solution se montre la plus efficace possible, la direction informatique d'Arte France recherche un produit évolutif et capable de traiter une lourde charge pour une fonction jugée "utile mais pas forcément critique".
L'administration de solutions internes jugée trop lourde |
Arte France commence à prospecter en septembre 2004 le marché mais s'aperçoit que les éditeurs d'antivirus ne fournissent pas, à l'époque, de solutions antispams aussi efficaces que des produits dédiés. Elle s'oriente dans un premier temps vers des solutions internes comme Spam Assassin mais fait marche arrière face à la charge d'administration jugée trop lourde pour les effectifs de la direction informatique.
"Du coup, nous avons réfléchi à des solutions anti-spam en sous-traitance. Deux entreprises ont été évaluées : Post ini et BlackSpider. Nous avions insisté sur la fiabilité, les faux positifs et la disponibilité totale de la plate-forme distante. Il fallait aussi qu'ils fassent preuve d'une transparence maximum vis-à-vis des utilisateurs", analyse le directeur informatique d'Arte France.
Finalement, c'est BlackSpider qui remporte le projet grâce à une plus grande proximité de l'équipe, une meilleure réactivité aux demandes des équipes de la chaîne de télévision et une localisation des outils en français. Les fonctions d'administrations et les tableaux de bord ont été jugés plus élaborés chez BlackSpider que chez Post ini.
Enfin, en choisissant l'outil BlackSpider, la chaîne n°5 du paysage audiovisuel français fait coup double. "Nous étions aussi à la recherche de fonctions antivirus. Un précédent audit de sécurité nous avait montré que deux protections antivirales étaient souhaitables pour mieux protéger les flux d'information, et notamment la messagerie électronique par laquelle arrive beaucoup de virus", souligne Robert Eusèbe.
Une fonction passerelle antivirus appréciée |
Or, en amont de son filtre antispam, la solution BlackSpider s'appuie sur quatre antivirus différents (Kaspersky, Trend Micro, Symantec et McAfee) pour analyser le courrier entrant et sortant. "Du jour au lendemain, nous sommes passés de 50 000 virus par mois à 0 virus par mois sur le flux de messagerie", s'en étonne encore le DSI d'Arte France.
La mise en place du produit s'est pourtant effectuée avec la plus grande prudence, en raison de la crainte des faux positifs. Un périmètre pilote d'une trentaine d'utilisateurs s'est chargé d'éprouver la qualité du dispositif pendant trois mois. Le déploiement effectif de la solution ayant eu lieu l'année dernière au mois de septembre.
"La mise en uvre est très simple. La seule difficulté est de prendre rendez-vous avec le service technique de son opérateur Internet pour qu'il redirige le flux de notre passerelle interne vers le service BlackSpider qui se trouve en Angleterre. Il faut aussi paramétrer à l'avance les boîtes aux lettres des utilisateurs", affirme Robert Eusèbe.
Pour accompagner la mise en place de l'outil, la direction informatique avait prévue des séances de formation d'une demi-heure pour les utilisateurs, leur expliquant le principe de liste noire et liste blanche et la génération de rapports automatiques. "Pour ceux qui ne sont pas venus à la formation, nous avions envoyés avant un document de deux pages résumant les fonctions de l'antispam. Je ne crois pas qu'il y ait eu seulement 15 appels au service support suite à la mise en place de l'outil. C'est un projet qui a mieux marché que prévu, ce qui est rare", déclare Robert Eusèbe.
Le décalage entre l'envoi d'un nouveau courrier électronique et sa réception au sein d'Arte France est jugé imperceptible. La confidentialité des données, considérée comme peu critique, n'a pas été remise en cause par l'externalisation de la gestion des courriers électroniques. "Il est clair que lorsque l'on souhaite envoyer une information confidentielle, il ne faut surtout pas le faire par Internet ou alors par le biais de procédés de cryptage", analyse le DSI d'Arte France.
Le projet en bref
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Société
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Arte France
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Secteur d'activité
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Production audiovisuelle
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Type de projet
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Antispam
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Solution retenue
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BlackSpider
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Date de lancement du projet
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Septembre 2004
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Mise en production
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Septembre 2005
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