JDN Solutions. Sur quels marchés est présent Secure Computing aujourd'hui ? Quelle est sa stratégie de distribution ?
 José Martinez. Nous ciblons trois marchés : celui de la gestion des menaces unifiées, celui de la gestion de contenus sécurisés et celui de la gestion des accès et des identités. Nous adressons dans ce cadre les besoins des entreprises en matière de rapport d'activité, notamment face aux obligations légales des dernières réglementations. Notre stratégie est d'offrir une plate-forme ouverte d'analyse de flux applicatifs.
Pour cela nous avons signé 22 accords de partenariat avec des revendeurs OEM pour nos produits SmartFilter, SnapGear et notre pare-feu applicatif. Dans le cas des antivirus par exemple, nos solutions s'intègrent avec les produits de Sophos, McAfee ou CA. Notre modèle de distribution s'appuie sur 1300 revendeurs certifiés. Ici, la qualité compte plus que la quantité, nous sommes dans une démarche de collaboration efficace.
Sur quels critères vous différenciez-vous de vos concurrents, comme F5 Networks, Cisco, Juniper, qui lorgnent aujourd'hui sur le marché de la gestion des menaces unifiées ?
Nous avons toujours développé des pare-feu applicatifs. Nous sommes d'ailleurs le premier acteur à avoir intégré un antivirus sur un boîtier pare-feu. Cela est possible grâce à la technologie que nous avons développée et qui nous sert à isoler les différentes solutions de sécurité entre elles, ceci afin de garantir une plus grande fiabilité. Avec cette technologie, une application ne peut discuter avec telle autre qu'en fonction des privilèges définis dès le départ.
Désormais nos pare-feu sont hybrides, portant à la fois sur le réseau et l'applicatif. Nous y avons ajouté une application de gestion des vulnérabilités, une interface de communication capable de gérer les services Web à travers XML et SOAP (voir définition). Face aux besoins de conformité réglementaire, nous disposons d'une offre d'authentification unique et de réseau privée virtuel via le protocole SSL. Nos produits traitent les méthodes d'authentification Radius, LDAP et SecurID.
| "Cyberguard nous apporte des fonctions supplémentaires en matière de voix sur IP" |
Enfin, nos équipes ont mis au point un système d'exploitation spécifique, baptisé SecurOS, et une version de Linux nommée SE Linux pour Secure Linux afin de profiter de fonctions de sécurité avancées sur nos boîtiers. Ces fonctions nous permettent de détecter en amont des attaques encore inconnues par de l'analyse comportementale, une réduction des privilèges, et du filtrage au niveau des protocoles.
Vous avez récemment racheté votre concurrent Cyberguard. Quelles synergies attendez-vous ?
D'abord l'intégration de fonctions supplémentaires au niveau de notre pare-feu applicatif, notamment sur le domaine de la voix sur IP. La technologie Cyberguard reconnaît les protocoles SIP et H323, très utilisés dans ce domaine. En outre, Cyberguard nous intéressait pour ses capacités de proxy SQL et son personnel qualifié autour de nos domaines de compétences. Il nous apporte son savoir-faire autour des technologies d'authentification pour LDAP et Lotus Notes.
Enfin, nous unissons notre outil d'administration et de gestion des rapports autour de leur solution Global Command Center. Elle centralise les messages émis par les différents outils de sécurité présents sur nos boîtiers et permet un déploiement instantané de correctifs ou de base de signatures. Depuis notre acquisition en janvier 2006, nous maintenons les produits Cyberguard mais à terme, les deux offres seront combinées.
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