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Jérôme Carpentier (AMD France) : "Grâce à ATI, nous allons pouvoir proposer des offres plus sécurisantes"
Le PDG France d'AMD détaille les synergies possibles du rapprochement annoncé et se veut rassurant quant au choix possible pour les clients. La question du devenir des partenariats commerciaux reste en suspens.  (31/07/2006)
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Le 24 juillet 2006, AMD a choisi d'investir 5,4 milliards de dollars pour acquérir ATI, fabricant de puces graphiques et de chipsets (composant contrôlant les échanges sur la carte mère). Une opération qui vise à fournir des solutions "tout-en-un" à la manière de son concurrent Intel. Explications des enjeux avec Jérôme Carpentier, PDG d'AMD France.

JDN Solutions. Pourquoi revenir sur votre stratégie consistant à offrir au consommateur le choix de ses composants ?
Jérôme Carpentier. Je pense que ce n'est pas une révolution mais une évolution dans notre stratégie. Nous faisons un pas vers l'intégré mais ce mouvement ne vient pas en substitution de notre stratégie visant à offrir à l'utilisateur une liberté de choix. Les clients souhaitant fabriquer leur ordinateur pièce par pièce pourront continuer à le faire, il s'agit plutôt d'une corde supplémentaire à notre arc.

Cette position se justifie sur un certain nombre de segments, je pense notamment aux postes clients dans le monde de l'entreprise où les choix de PC se font sur 10000 ou 20000 postes. L'entreprise a besoin d'une image stable et sécurisante, d'être certaine qu'elle n'aura pas besoin de retrouver un composant particulier en cas de problème. Cela nous apporte également beaucoup de valeur dans le domaine de la mobilité. En ayant un chipset, un processeur et une carte graphique intégrée, nous pourrons augmenter l'efficacité de la consommation d'énergie et améliorer les performances. Le WiFi continue d'être fournit par des partenaires tiers.

Un autre point qui nous différencie d'Intel, c'est la présence d'ATI dans le monde numérique, j'entends par là des offres dans le monde de la téléphonie mobile et des téléviseurs. Ce marché renforce notre positionnement sur le terrain de la révolution numérique dans les foyers, un marché qu'approche également Microsoft avec Windows Vista et sa notion de convergence avec le Media Center.

Cet accord signifie-t-il la fin de votre alliance avec NVidia et pour ATI, la rupture de ses accords avec Intel ?
Nous voulons toujours travailler avec NVidia et les autres acteurs du marché. C'est très important d'ailleurs pour ATI d'être poussé par la concurrence externe. Nous pouvons très bien imaginé qu'ATI continue à vendre ses produits à Intel comme c'est déjà le cas mais ce sera à eux de décider. D'autre part, le fait d'afficher une offre intégrée ne nous empêche pas de continuer à produire des puces seules et donc de pouvoir travailler avec des acteurs comme NVidia. Maintenant, est-ce qu'ils y trouvent un intérêt ? C'est à eux de vous le dire.

Quel sera l'impact de cette fusion sur votre marge et vos économies d'échelles ?
La motivation de cette acquisition n'est absolument pas économique. Sur les 20 derniers trimestres, l'activité d'AMD hors mémoires flash a toujours affiché une croissance. Nous sommes par ailleurs très complémentaires. Nous sommes présents sur le marché de l'entreprise et des serveurs, ils [ndlr ATI] ne le sont pas. Nous n'étions pas présent sur le marché de l'électronique grand public, ils le sont. Au niveau de la couverture géographique, les deux entreprises se complètent bien. Maintenant sur la partie PC, notre offre commune nous offrira une image très stable auprès des entreprises.

Concernant la fabrication des processeurs, nous disposons d'usines propres tandis qu'ATI sous traite cette activité. C'est aussi une complémentarité et cela nous garantit qu'il n'y aura pas de surcapacité de production susceptible de nous handicaper. Avec une solution intégrée, nous maîtrisons mieux les coûts de fabrication et nous pourrons être davantage compétitifs sur les prix pour adresser des pays comme la Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil par exemple.

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Les 5 milliards de dollars déboursés pour cette acquisition représentent une certaine somme mais il faut garder à l'esprit ce que cela nous apporte à moyen et long terme sur le plan des produits, de l'innovation et des choix supplémentaires pour le client. Ce rachat s'inscrit dans le fil rouge d'AMD : rompre le monopole dans la fabrication de puces.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
 
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