Les concepteurs de leSCM-CL ont repris le prédicat de départ déjà évoqué dans leSCM-SP. Lamélioration continue peut être appréhendée par deux voies différentes : celle des mesures et celle de la structure.
Rappelons-en le principe :
- Dans le premier cas, le système est évalué via les mesures. Les résultats sont comparés aux objectifs définis par le management. Les indicateurs en défaut sont alors identifiés, les écarts analysés et le plan damélioration établi.
- Dans le deuxième cas, un organisme peut être amené à utiliser des modèles prédéfinis, pour se donner un cadre de référence et identifier ainsi les processus et pratiques à mettre en uvre pour améliorer son organisation.
Comment se situe leSCM-CL par rapport à ces deux approches ?
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Des mesures selon une finalité propre
à chaque niveau
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LeSCM-CL exige la mise en place dun système de mesures. Ce dernier est nécessaire pour identifier et suivre la performance du service obtenu, en incluant les niveaux de service permettant de comparer lobjectif au réalisé.
Il appartient à lorganisation cliente de définir les mesures à mettre en place en fonction des besoins du service à obtenir et de ses objectifs métiers. En conséquence, le référentiel ne définit pas dindicateur en tant que tel. Il établit plutôt un chemin entre les différents niveaux daptitude avec une finalité propre à chacun des niveaux.
- Le niveau 1 correspond à une organisation ad hoc. Il ny a pas dexigence particulière.
- Le niveau 2 où lorganisme est susceptible de comprendre ses objectifs métiers et où le système de mesure est plutôt centré sur le suivi des activités et la gestion des engagements de service.
- Le niveau 3 sadresse plus particulièrement aux problèmes organisationnels, incluant les objectifs et la performance liés à la stratégie de lorganisme.
- Le niveau 4 couvre tout ce qui relève de la performance du "Sourcing".
- Le niveau 5 démontre lexcellence de la performance à travers lorganisation.
Respecter les objectifs métiers
Sur le marché des référentiels, il existe dautres structures standard, telles que CobiT, ITIl et autres. Les concepteurs de leSCM-CL reconnaissent quil peut y avoir un impact, mais quil nexiste pas de conflits dordre conceptuel.
Ce qui importe pour ceux-ci, cest que la structure puisse faire en sorte que la gestion du "Sourcing" respecte les objectifs métiers fixés par le management de lentreprise.
De par son contenu et sa démarche, leSCM-CL repositionne profondément le rôle du client. Celui-ci évolue avec son environnement, son marché, ses actionnaires, ce qui lamène à adapter ses objectifs stratégiques. Par ricochet, les accords avec les fournisseurs se modifient.
Par conséquent la prestation ne peut jamais être dans un état figé. Elle vit, elle bouge, elle change pour répondre aux décisions stratégiques. Ce mouvement nécessite la mise en place dune activité propre aux organisations clientes. Cest le "Sourcing", et leSCM-SP nen définit que les bonnes pratiques.
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Deux façons de se faire certifier
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LITsqc Research Consortium a repris le processus mis en place pour leSCM-SP à quelques modifications près. La finalité du programme de certification est de fournir une manière fiable, objective et crédible pour mesurer le degré de conformité de toute organisation cliente avec les pratiques de leSCM-CL. LITsqc assure la formation des évaluateurs. La certification est valide pendant deux ans. Elle peut en principe être révoquée à tout moment.
Le processus de certification repose sur cinq opérations de base qui sont :
- la mini autoévaluation ;
- lautoévaluation complète ;
- la mini évaluation ;
- lévaluation complète ;
- lévaluation pour certification.
A partir de ces éléments, la certification peut être obtenue en empruntant deux parcours différents :
Le premier consiste à exécuter tout dabord une mini autoévaluation. Celle ci permet de mesurer lécart entre le résultat constaté et lobjectif requis pour obtenir le niveau daptitude cible. Elle identifie aussi les pratiques à appliquer en priorité. Dès que les efforts damélioration sont bien établis sur une période de 6 mois à 1 an, lorganisme peut déclencher une auto évaluation complète pour déterminer sil est en mesure de passer la certification. Si les résultats sont concluants, rien ne lempêche alors de se lancer dans le processus dévaluation complète puis le processus dévaluation pour certification.
Le deuxième parcours commence aussi par la mini autoévaluation. Mais ensuite lorganisme peut avoir recours à la mini évaluation en lieu et place de lautoévaluation complète. Il lui est ainsi possible dattester preuve à lappui quil est conforme à un certain nombre déléments de leSCM-CL. Mais attention, seulement à un certain nombre, car pour obtenir la certification, il lui restera tout de même à exécuter le processus complet dévaluation, puis lévaluation pour certification.
Le certificat apporte la preuve que lorganisme est conforme aux exigences de leSCM-CL pour un niveau daptitude spécifique sur des services identifiés. La liste des organismes certifiés est disponible le site lITsqc.
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Une documentation moins complète
que celle de l'eSCM SP
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La documentation est téléchargeable sur le site de lITsqc. Elle est constituée de deux volumes :
- la présentation du modèle intitulée "The eSourcing Capability Model for clients organizations (sSCM-CL) : Model Overview V1.1" qui présente la vue générale du modèle ;
- lexplication des pratiques intitulée "The eSourcing Capability Model for clients organizations (sSCM-CL) : Practice détails V1.1" qui contient toutes les fiches descriptives des pratiques.
Tous ces manuels ne sont disponibles quen anglais.
Prospective
Nous vous avons présenté à travers les deux lettres dADELI, le dernier-né des standards, leSourcing Capability Model.
Quelle leçon en tirer ?
Tout dabord ce référentiel est jeune. Il manque sans doute de maturité. Il peut sembler complexe. Mais il a des atouts. Voyons lesquels.
Ainsi que nous lavions énoncé dans l'article du mois de septembre, la structure de leSCM présente une certaine efficacité de par sa grille détudes à trois dimensions, avec des pratiques clairement identifiées et décrites de façon pragmatique sous forme de fiches. Cela permet de mettre en place une démarche structurante pour cerner les attentes dun client vis-à-vis de ses fournisseurs et inversement.
Ensuite leSCM sintègre aisément dans son environnement. Il est complémentaire dautres référentiels tels que CMMI ou ITIL. Il ne les remet pas en cause, tout au plus il les complète. En effet, nous avons vu quil nest pas uniquement centré sur les technologies de linformation, comme la plupart des autres référentiels. Il couvre un champ plus large, celui du métier, et ce sur un axe client fournisseur.
Il faut peut-être y voir le signe précurseur dune évolution majeure.
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Les concepteurs historiques de l'eSCM sont pour la plupart issus des "majors" de l'infogérance
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Les concepteurs historiques de leSCM sont pour la plupart issus des "majors" de linfogérance (IBM, EDS, Accenture pour ne citer queux). Force est de constater que ces derniers se tournent de plus en plus vers une nouvelle prestation, celle du "Business Process Outsoucing". Il sagit pour ces entreprises dêtre des experts "métier" en assurant les activités telles que les ressources humaines ou lanalyse financière pour le compte de clients.
Elles espèrent fournir ainsi un service plus performant en y intégrant lusage des technologies de linformation. Certaines dentre elles y voient un axe de croissance majeure . Ceci nest autre que leSourcing et l'eSCM en est l'outil d'application. Cet outil est-il donc destiné à un avenir prometteur ?
Il est certain que le référentiel est fortement lié à ce marché. Mais tout dépendra de lévolution de celui-ci. Pour certains, il nest pas prouvé quil tienne toutes ses promesses , beaucoup de clients prospectés étant réticents à "lâcher" une partie importante de leurs activités traditionnelles. Pour dautres au contraire, dans le cadre de la mondialisation, il sagirait dune évolution naturelle.
Rendez-vous donc dans 10 ans pour connaître la réponse.
Relire la première partie.
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