Le terrorisme ne relève plus de la sphère exclusive des états et de la sécurité
nationale. C'est le célèbre juge français et désormais vice-président du Tribunal
de Grande Instance de Paris, Jean-Louis Bruguière, qui le déclare en préambule
de la conférence lançant la seconde journée du salon Eurosec 2007.
Le terrorisme, et l'usage qu'il peut faire des nouvelles technologies, intéresse
toutes les sphères, ou du moins le doit-il, incluant de fait les acteurs du monde
économique que sont les entreprises. Polymorphique, le terrorisme joue en effet
contre elles en générant de l'instabilité, notamment économique.
Les terroristes font un usage opportuniste des nouvelles technologies, estime
Jean-Louis Bruguière. Il insiste toutefois sur leur haut niveau de compétence
et la sophistication de leurs procédés. Leur usage du chiffrement, notamment via
PGP, et de la scanographie, complique d'ailleurs l'infiltration et le démantèlement
des réseaux.
Pour les entreprises, la prise en compte de la variable terrorisme s'intègre
désormais à la politique de gestion des risques, dans un contexte d'économie mondialisée.
Le but de son intervention, se défend Jean-Louis Bruguière, n'est pas d'alarmer,
bien au contraire, mais d'informer et sensibiliser pour réduire la prise sur les
entreprises des fantasmes de peur véhiculés par les terroristes.
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