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Actualité
13/11/2007
IBM lance une OPA amicale sur Cognos
Point commun désormais évident entre les mois d'octobre et de novembre : un spécialiste de la Business Intelligence passe sous la bannière d'un généraliste. Après le rachat de Business Objects le mois dernier par le géant allemand SAP pour 4,8 milliards d'euros, c'est à présent au canadien Cognos d'entrer dans le giron d'IBM pour près de 5 milliards de dollars, soit approximativement 3,4 milliards d'euros. En début d'année, Oracle avait ouvert le bal en portant son choix sur Hyperion pour 3,3 milliards de dollars. L'acquisition de Cognos confirme une nouvelle fois la volonté d'IBM d'investir dans le logiciel et de proposer une offre diversifiée. Big Blue doit toutefois payer le prix fort puisque depuis septembre, le titre, stimulé par les spéculations de rachat, a gagné 13 dollars. L'opération qualifiée d'amicale devrait être bouclée au premier trimestre 2008. Pour IBM, cette acquisition entre dans le cadre d'une stratégie initiée en février 2006 et qui a déjà généré 22 rachats. Baptisée Information on Demand, elle vise à combiner les aspects d'intégration des informations, de management des données et des contenus, et enfin de conseil en matière d'informatique d'entreprise. Une stratégie à laquelle va donc participer le spécialiste de la BI, l'un des derniers indépendants du secteur. Le nombre de spécialiste du secteur n'a eu de cesse de se réduire comme peau de chagrin au gré d'un phénomène de concentration rapide. Avant son acquisition, Business Objects avait en effet racheté Cartesis. Cognos n'était pas non plus resté inactif et investissait 339 millions de dollars en septembre dernier pour s'emparer de son concurrent Applix.
Les entreprises ne voient pas toujours d'un bon il ces opérations de consolidation dont l'une des conséquences est a priori de réduire la diversité de l'offre. Cognos a toujours mis l'accent sur son indépendance vis-à-vis des technologies de base de données. Or IBM peut avoir intérêt à favoriser sa solution DB2 et décider de proposer des plates-formes complètes, réduisant ainsi les possibilités pour les utilisateurs.
La valeur apportée par IBM peut alors être de proposer en plus des logiciels, des services d'intégration. Pour Oracle et SAP, l'entrée d'IBM sur le marché, signifie une intensification de la concurrence. HP ne restera probablement pas non plus indifférent à l'initiative prise par son concurrent. Pour HP toutefois, les possibilités se sont drastiquement réduites, même si le groupe peut encore porter son choix sur des acteurs de la BI plus modestes comme Actuate ou Microstrategy. SAS Institute, non cotée en bourse, n'est pas une cible potentielle à l'heure actuelle.
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