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Actualité
17/01/2008
Oracle / BEA : pour quelques dollars de plus
Après un premier non, Oracle a finalement revu sa position. L'éditeur de base de données, qui a réalisé une première OPA en octobre 2007 contre BEA pour 6,68 milliards de dollars, avait en effet d'abord refusé et annulé son opération lorsque les dirigeants de BEA ont réclamé 8,1 milliards de dollars pour vendre leur entreprise. Finalement, les deux groupes se sont remis autour de la table et valident, trois mois après, cette transaction pour 8,5 milliards de dollars, soit 19,375 dollars l'action. Une belle plus value pour les actionnaires du groupe (+ 28,6 % par rapport au cours de l'action de 15,06 dollars du 10 janvier 2008), même si celle-ci ne répond pas encore aux exigences des actionnaires les plus gourmands qui ne souhaitaient pas vendre l'entreprise en dessous des 21 dollars l'action. Larry Ellison aura donc mis le paquet pour ne pas laisser filer le dernier grand fournisseur de serveurs d'applications indépendant. BEA Systems est aussi connu pour ses solutions en matière d'architecture orientée services (SOA), un domaine en pleine effervescence et sur lequel sont déjà positionnés des concurrents comme IBM, Microsoft ou SAP. Avec ce rachat, il s'agit également pour Oracle de construire un liant entre ses applications issus des derniers grands rachats (Peoplesoft, JDEdwards, Siebel, Hyperion). Très dépensier quand il s'agit de renforcer sa présence sur le marché des applications métiers et de l'infrastructure, Oracle se retrouve en position de légère faiblesse en bourse. En effet, même si le directeur financier estime que cette opération aura un impact positif sur le résultat par action d'Oracle dès la première année, en bourse le titre du géant des bases de données recule de 23 dollars, au 1er janvier 2008 à seulement 21,25 dollars le 16 janvier 2008.
Mais la complémentarité des produits existe. Le produit BEA WebLogic, déjà compatible et souvent associé à la base de données Oracle, sera désormais intégré à l'offre Fusion middleware de l'éditeur. Mieux, le produit WebLogic garantit aux clients d'Oracle de pouvoir ajouter à terme des composants à chaud dans le middleware, et ainsi de faire évoluer leur infrastructure.
Financièrement, BEA va également renforcer l'assise d'Oracle sur le secteur informatique. Le groupe compte en effet 4 300 employés pour un chiffre d'affaires de 1,4 milliard de dollars et un résultat net de 4,5 millions de dollars en 2007. Une maigre croissance toutefois, puisque BEA publiait un chiffre d'affaires de 934 millions de dollars en 2003, pour un résultat net de 40,9 millions de dollars. Et l'éditeur de serveurs d'applications dispose de 860 millions de dollars en trésorerie au 31 décembre 2007. Les dirigeants ont tenu à rappeler que les produits BEA seraient maintenus pendant plusieurs années et continueraient durant ce laps de temps à être interopérables, même avec les solutions de la concurrence. L'opération devrait être close à la fin de l'année 2008, mais reste soumise à l'approbation par les autorités de régulation des marchés.
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