Sommaire
  • Introduction
  • Avis d'expert

En savoir plus

 

 
Yves Cointrelle (Homsys Group)
 

Même si ce rachat fait sens, il semble difficile pour SAP de fondre la plate-forme Business Objects à son ERP ?

D'après les premières informations dont nous disposons, Business Objects pourrait rester un entité indépendante, du moins pendant un temps. Il n'en demeure pas moins que sa plate-forme va acquérir une plus grande proximité avec R3 et les autres produits SAP.

Ce choix me paraît plutôt une bonne stratégie. On peut se demander en effet comment les clients non-SAP de Business Objects, qui se recrutent notamment dans les secteurs bancaire et public, prendraient une fusion complète des deux technologies. Oracle pourrait d'ailleurs être tenté d'en faire de même avec Hyperion pour les mêmes raisons. Sur ce dernier point, des annonces devraient être réalisées dans les prochains jours.

Cette opération est-elle pertinente d'un point de vue produits ?

Il est clair que l'offre de Business Intelligence de SAP est perfectible. Le rachat d'OutlookSoft était un premier aveu de faiblesse du groupe dans ce domaine. L'acquisition de Business Objects en est un nouveau. Pour les clients de SAP, cette opération est rassurante. Certes, SAP présente quelques recoupements technologiques avec BO, en matière de planification. Mais en étudiant les forces et les faiblesse de chaque offre, les choix pour SAP sont assez claires : OutlookSoft pour le planing, Cartesis pour la consolidation et Business Objects pour la BI.

"SAP aura moins de travail de normalisation qu'Oracle"

Il est évident que SAP aura beaucoup moins de travail de normalisation qu'Oracle qui se retrouve avec trois requêteurs et deux ETL. En attendant, SAP n'a jamais acquis un acteur de cette taille. On entend donc de voir comment il va gérer l'affaire.

Comment le marché pourrait-il réagir à ce rachat ? D'autres acquisitions majeures pourraient-elle avoir lieu ?

Certains disent qu'à terme il ne restera que deux acteurs majeurs : SAP et Oracle. Je n'y crois pas. D'abord parce que SAS devrait rester une société indépendante, non-cotée en bourse. Ensuite parce que Cognos pourrait être tenté de se positionner comme le dernier grand pure player. Mais il ne faut pas se fier aux annonces. On l'a vu avec BO qui jusqu'ici se défendait de vouloir se faire racheter par qui que ce soit. Reste qu'il serait logique de voir des acteurs comme IBM ou HP être tentés de reprendre Cognos.

 


Envoyer Imprimer Haut de page