Sommaire
  • Introduction
  • Avis d'expert

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Après les rachat d'Hyperion par Oracle et de Cartesis par BO début 2007 (lire l'article du 02/03/2007 : Oracle se dope au décisionnel en acquérant Hyperion), c'est donc autour de ce dernier d'entrer dans le collimateur des acquisitions. Selon les experts, cette fusion serait une bonne opération pour le géant allemand du point de vue de l'offre produit. Elle lui permet en effet de renforcer son offre décisionnelle, et ce même si SAP propose d'ores et déjà des modules d'analyse et de restitution au sein de son ERP.

Consolidation, plannification, BI, le rachat de Business Objects permet à SAP de renforcer sa technologie décisionnelle à tous les étages, et lui confère une expertise dans le domaine de la consolidation financière (par le biais des équipes de consultants issues du rapprochement de BO avec Cartesis). Business Objects lui apporte également des clients, plusieurs milliers. De nouveaux prospects pour son ERP, notamment dans les secteurs financier et public, des sociétés exploitant la plate-forme de BO sans pour autant disposer des applications SAP.

Une acquisition défensive pour SAP

Dans ce contexte, les clients BO non-SAP peuvent considérer l'opération d'un mauvais œil. C'est sans doute pour cette raison que le groupe allemand a annoncé d'emblée sa volonté de ne pas fusionner l'activité BO, mais laisser cette dernière indépendante. L'idée étant de ne pas effrayer les clients BO ne désirant pas migrer vers SAP.

Pour certains observateurs, l'OPA est avant tout une stratégie d'acquisition défensive vis-à-vis d'Oracle. En rachetant Business Objects, SAP répond au rachat d'Hyperion et empêche de cernier de mettre la main sur une technologie décisionnelle souvent intégrée à son ERP. En augmentation de 9%, le cour de la valeur BO reconnaît le potentiel financier d'une telle acquisition, sans voir les conséquences de l'opération sur les clients. La baisse de l'action SAP (-5%) s'expliquerait quant à elle par une certaine surévaluation de Business Objects dans cette OPA.

Sur le marché mondial de la BI, cette acquisition reflète une tendance lourde qui voit la montée en puissance des acteurs généralistes au détriment des spécialistes du secteur de la Business Intelligence.

Gartner estime pour sa part le marché mondial des solutions de Business Intelligence (BI) à 4,6 milliards de dollars en 2006, avec une croissance de 14,9% par an. Sur ce secteur, la tendance va vers une dépréciation des spécialistes au bénéfice des généralistes.

Alors que les parts de marché de Business Objects passaient de 20,4% en 2005 à 18,7% en 2006, celles de SAS Institute reculaient de 0,5 point à 14,3% quand celles de Cognos perdaient 0,6 point à 13,4%. A l'opposé, la part de SAP augmentait de 2,3 points pour atteindre 8,2%, Microsoft grimpait de 8 à 9,9% et Oracle stagnait à 5,9%. Gageons que l'acquisition de Hyperion cette année devrait améliorer grandement ses parts de marché.

 


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