Si vous deviez résumer EMC en 3 points - ou activités -, quels seraient-ils ?
François Chazalon. EMC se présente aujourd'hui en 5 focus.
Le stockage - au travers d'environnements matériels -,
les solutions de protection de l'information,
les solutions de gestion de contenu, les solutions de sécurisation d'information et de gestion des ressources.
Enfin, reste toujours dans l'entité EMC notre offre de virtualisation au travers de VMware.
Filenet est un concurrent de plus en plus important. Quelle est votre stratégie pour rester devant?
Bonne question ! Depuis l'acquisition de Filenet par IBM , notre paysage concurrentiel a changé. Certes, l'association Filenet-IBM reste notre concurrent majeur, mais il leur faut réussir l'intégration de leurs offres.
EMC procède par des acquisitions venant compléter notre offre, comme Captiva sur la partie dématérialisation.
C'est par exemple une différence importante par rapport à IBM-Filenet. La capture des documents pour intégration dans les référentiels de gestion de contenus est aujourd'hui une demande parmi les plus importantes de la part des clients.
Il est donc primordial de posséder une offre claire de bout en bout de la chaine du traitement du document et de son cycle de vie.
Quels sont vos axes de développement après tous les rachats auxquels vous avez procédé ?
Pour 2007, notre premier objectif est de consolider ces rachats pour démontrer la valeur ajoutée de chacun d'eux dans les 5 piliers d'offres évoqués précédemment.
Nous poursuivrons notre politique d'acquisition pour compléter notre offre dans chacun de ces piliers.
C'est le cas pour nos offres logicielles autour de la sauvegarde et de la restauration (Kashya, Avamar), entre autres.
Enfin, cette politique d'acquisition nous a permis d'entrer pleinement sur le marché de la sécurité avec l'acquisition de RSA Security.
L'ensemble de ces offres nous permettra en 2007 d'afficher un portefeuille de solutions extrêmement complet et interopérable.
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 Il faut responsabiliser chaque utilisateur à l'accès et l'usage de l'information" |
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Le principal risque ne vient-il pas des collaborateurs eux-même ? Une bonne sensibilisation ne vaut-elle pas toutes les solutions de sécurité ?
La sécurité doit effectivement être prise en compte à tous les niveaux de l'entreprise. Et donc également des collaborateurs...
... mais aussi de l'ensemble de l'équipe de management.
La politique de sécurité doit pouvoir être déclinée et acceptée par les collaborateurs.
Ce qui signifie une conduite du changement de certaines habitudes.
Il est aujourd'hui possible de mettre en place des solutions liées non pas au poste de travail, mais à chaque utilisateur, responsabilisant chacun d'entre eux quant à l'usage de leurs accès et des informations qu'ils manipulent.
EMC s'est notamment penché sur les problématiques d'accès aux applications (avec une authentification forte par exemple au travers de Token) comme à la sécurité des documents en utilisant différents niveaux de sécurité comme l'interdiction d'imprimer, de sauvegarder sur un disque local et de transférer par messagerie ledit document.
La sécurité est l'affaire de tous !
Quelle distinction faites-vous entre gestion documentaire et gestion de l'information ?
La gestion de l'information a une couverture plus large que la gestion documentaire.
L'information est contenue dans les courriels, les courriers papier reçus ou imprimés et pourquoi pas dans les messages téléphoniques.
L'objectif est d'avoir une traçabilité de l'information, d'où qu'elle vienne. Avec pour objectif de la classifier afin d'être à même de la récupérer selon les demandes.
Pensez-vous que la cohabitation papier / flux électroniques freine la généralisation de la GED ?
Au contraire !
Cette cohabitation tend à démontrer que la maîtrise des flux met en valeur les solutions de GED. De nombreux clients cherchent à maximiser le déploiement de leur GED. La dématerialisation par exemple permet à la GED et aux processus en place de devenir un véritable référentiel d'informations pour l'entreprise.
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Le stockage externalisé doit garantir un niveau de sécurité, d'accès et de disponibilité à l'information" |
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Un exemple concret est le traitement de la facture :
la facture entrante est "capturée" dans le sens dématerialisée, analysée et rapprochée de la gestion commerciale ou de l'ERP en place. En fonction du résultat de ce rapprochement, un processus de paiement ou de déclenchement de litige pourra être initialisé.
Et la facture ?
Automatiquement classée au sein du référentiel de la GED.
On le voit, l'intégration dématerialisation / workflow / GED est un trio gagnant pour l'automatisation du traitement courrier.
Conseillez-vous à vos clients de numériser leurs contenus les plus anciens ? Ne peuvent-ils pas se contenter d'un recensement de leurs archives ?
Numériser pour archiver nécessite de définir clairement le périmètre du projet.
La question est plutôt liée à l'utilisation des archives. Y a -t-il des recherches régulières ou au contraire rares, sur quels critères et donc quelles informations sont recherchées dans ces contenus anciens ?
Pour des contenus dits "stratégiques" pour l'entreprise et/ou soumis à des normes ou des législations, il est bien souvent conseillé de numériser les contenus anciens pour faciliter les recherches ultérieures, notamment en cas de procédures légales.
Il s'agit alors d'une démarche de protection pour l'entreprise, et de conservation de son patrimoine informationnel.
Est-il préférable de stocker ses informations sur ses propres serveurs ou chez un hébergeur ?
La réponse réside dans la capacité de l'entreprise à mener à bien ce type de projet. L'externalisation doit garantir à l'entreprise un niveau de sécurité, d'accès et de disponibilité permanent à ses informations.
L'externalisation apporte plus de souplesse dans la mise en oeuvre.
Il existe aujourd'hui des solutions couplées logicielles-matérielles simples et accessibles aux entreprises pouvant leur permettre de gérer leur archivage électronique en interne. Toutefois, cela nécessite des compétences informatiques et documentaires ou un accompagnement par une société de services spécialisée.
Proposez-vous des outils de travail collaboratif ? Si non, est-ce dans vos projets ?
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Nous ne pouvons pas ne pas considérer le marché chinois" |
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EMC propose une solution appelée eRoom.
Elle permet de gérer des espaces collaboratifs, de bénéficier d'une gestion de projet dans la création et le développement de documents. Elle intègre également un outil de chat, de workflow, de définition de profils d'utilisateurs et leurs droits associés.
Elle est par ailleurs indépendante du format des fichiers partagés.
eRoom est disponible sous trois formes : en environnement Internet avec un client léger, en duo avec un serveur de gestion de contenu (EMC Documentum) pour une orientation GED, et enfin en mode ASP. Rendez-vous sur www.eroom.net !
Que pensez-vous des produits Open Source comme Alfresco, développé par le créateur de Documentum?
De nombreuses solutions Open Source sont aujourd'hui disponibles. Elles offrent des fonctions intéressantes mais pas considérées sur des projets à forte volumétrie, ou d'archivage dit légal ou la "gestion des records" est un enjeu d'entreprise.
Après les bases de données et les solutions applicatives Open Source, il est normal de voir ce marché s'élargir à la gestion de contenu.
J'ai lu que vous vous prépariez à investir 500 millions de dollars en Chine. Quel potentiel représente aujourd'hui ce pays pour vous ?
Nous ne pouvons pas ne pas considérer le marché chinois.
D'ailleurs, nous avons annoncé récemment, lors d'une visite de notre CEO Joe Tucci, une collaboration avec le secteur public. L'objectif étant de déployer une véritable infrastructure de gestion de l'information. La croissance chinoise s'accompagne de nombreuses demandes d'entreprises locales dans la maîtrise de leurs systèmes d'information. EMC, avec ses nombreuses solutions, est prêt à y répondre comme le démontre ce premier accord.
Quelles solutions avez-vous apportées à l'écurie F1 de Toyota ? Pour quelles applications : données sur la course ? données sur la voiture de Jarno Trulli ?, etc...
Chouette !! Notre investissement sur les retroviseurs des F1 de l'écurie Toyota fonctionne !
Nous avons apporté des solutions matérielles pour supporter le stockage des données et les mesures des voitures en course et lors des essais.
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Propos recueillis par